Abdourahamane BAKAYOKO écrit au Colonel Mamady DOUMBOUYA

Abdourahamane BAKAYOKO, Fondateur de conakrytime.com et Président des DÉMOCRATES GUINÉENS
Abdourahamane BAKAYOKO, Fondateur de conakrytime.com et Président des DÉMOCRATES GUINÉENS

Lettre ouverte 

À Monsieur le président de la République, Colonel Mamady DOUMBOUYA

Monsieur le président de la République,

Vous venez d’annoncer votre intention de former un gouvernement d’union nationale ; mais, je crois fort que l’on ne profite de vos bonnes intentions pour poser des actes extrêmement préjudiciables à la Guinée, à son économie et à son peuple. Former un gouvernement d’union nationale de plusieurs dizaines de ministres serait comme distribuer de la soupe aux politiciens corrompus et voleurs, leur offrir une autre occasion de piller notre pays. Mais si vous voulez aider notre peuple, comme vous l’avez promis le premier jour, commencez par rédiger un excellent programme de développement capable de faire émerger la Guinée pour la hisser au rang des pays les plus industrialisés, riches, forts, civilisés, développés et prospères, puis trouvez des hommes compétents, formez un gouvernement de moins de 10 ministres et obligez-le à le réaliser.

Monsieur le président de la République,

Depuis l’indépendance de notre pays il y’a 63 ans, chaque régime (civil et militaire) qui débarque à la tête de notre pays, devient progressivement plus égaré, plus méchant, plus violent, plus criminel, plus corrompu, plus voleur, plus dictateur, plus stupide, plus têtu, plus arrogant… que tous les précédents réunis. Jusqu’aujourd’hui, l’état de notre pays prouve à suffisance que  les dirigeants guinéens de tous les temps sont les êtres les plus nuisibles de la terre. Évitez donc, Monsieur le président de la République, d’emprunter le chemin de vos prédécesseurs et méfiez-vous des mauvaises idées qui vont bientôt commencer à pleuvoir dans vos oreilles.

Vous avez deux missions aussi importantes l’une que l’autre : doter notre pays de toutes les bases nécessaires à son émergence et son développement ultime, ensuite faire élire un très bon président. Si vous choisissez le bon chemin, vous allez réussir efficacement toutes ces deux missions d’une extrême importance. Autrement, votre transition sera pire que celle de 2010 et le régime soit disant démocratique qui vous succédera sera pire que celui du faux professeur-président que vous venez de chasser. 

Le fait que la Guinée détient le triste record mondial de dirigeants corrompus et voleurs, les ministres, députés, maires et autres responsables sont les êtres les plus corrompus de la terre, risque fort de vous empêcher de réussir votre première mission.

Le fait que les électeurs ethniques guinéens soient les êtres les plus égarés de la terre, risque fort de vous empêcher de réussir votre seconde mission. Elire un bon président n’intéresse pas les Guinéens. Que le président de la République soit un type de leur ethnie est ce que les Guinéens désirent naïvement, stupidement, lâchement et égoïstement plus que tout au monde. Le pire, c’est que les intellectuels ne sont pas mieux que les analphabètes. Même les écrivains et les journalistes sont pires que les analphabètes. Si le candidat est de leur ethnie, même si celui-ci avait déjà volé et/ou fait perdre à l’Etat de milliers de milliards d’euros quand il était président, ministre, député, maire ou autre responsable et fait partie des cancrelats qui ont mis et/ou maintenu notre pays à genoux, les Guinéens sont prêts à tuer, faire tuer et se faire tuer pour le maintenir ou le hisser à la tête de l’Etat. 

Je vous écris donc, Monsieur le président de la République, pour vous offrir, dans un plateau d’or, après vous avoir décrit le mauvais et le bon chemin, la chance de choisir, volontiers, celui que vous allez emprunter et le nom que vous allez laisser aux générations futures de notre pays.

Emprunter le même chemin que le  régime égaré et stupide que vous venez de balayer, nuirait à la bonne image que vous ambitionnez de léguer à la prospérité. Le chemin de vos prédécesseurs est le pire des chemins. Quel est donc ce chemin ? 

Le voici : nommer un gouvernement de plusieurs dizaines de ministres égarés, corrompus, voleurs et criminels, vendre à vil prix et exporter stupidement nos mines à l’état brut, faire en sorte que l’argent public ne serve qu’à offrir des maisons, voitures et minables entreprises aux femmes, maîtresses et enfants des dirigeants pendant que le peuple de Guinée crève en enfer dans la misère, la pauvreté, la faim, la soumission, l’humiliation, la honte, la faiblesse, le déshonneur et toutes sortes de souffrances, sans même disposer des quatre facteurs indispensables à la vie et à la dignité humaine : la bonne nourriture, le bon logement, les bons soins de santé et la vraie éducation.

Vendre à vil prix et exporter à l’état brut les mines de notre pays, est un acte plus lâche que celui d’un homme qui se fait misérablement payer par un autre homme pour que celui-ci fasse l’amour à sa femme à sa place et lui fasse des bébés. Cet acte de vendre à vil prix et exporter à l’état brut nos mines est semblable à celui des sauvages de Louisiane qui, lorsqu’ils voulaient des fruits, coupaient les arbres aux pieds et cueillaient les fruits. Cette stupidité de vendre à vil prix et exporter à l’état brut nos mines fait perdre à notre pays de centaines voir de milliers de milliards d’euros chaque année.

Je vous préviens, vous ne réussirez pas à déplacer une aiguille avec un gouvernement de politiciens ennemis les uns les autres. 

Jusqu’aujourd’hui, les politiciens guinéens, quels que soient leurs soit-disant diplômes (des cartons qu’ils ne méritent pas), se sont avérés être les plus nuisibles de la terre. Je ne saurais dire, avec exactitude, à quel point votre coup d’Etat serait préjudiciable à notre Nation si, après avoir chassé un régime égaré, vous remettez le pouvoir à un autre régime plus égaré. L’opposant guinéen est un vrai faux de tout ce qu’il prétend être et est exactement comme un faux billet de banque qui présente tous les signes extérieurs d’un vrai. La méchanceté des politiciens guinéens est un obstacle difficile à surmonter. Mais si vous m’écoutez, Monsieur le président de la République, je vous aiderais à être vigilant, attentif et à surmonter efficacement tous les obstacles en choisissant le bon chemin.

Le bon chemin est le chemin de l’émergence et du développement ultime. Quel est donc ce chemin ? Le voici : les chantiers qui mènent à l’émergence et au développement ultime de la Guinée. Certes la transition que vous allez diriger ne durera que d’un ou deux ans. Cela est largement suffisant pour lancer les chantiers nécessaires pour hisser la Guinée au rang des pays les plus industrialisés riches, forts, développés et prospères. Quels sont donc ces chantiers ? 

Les voici : doter la Guinée de toutes sortes d’industries lourdes, transformer sur place en Guinée nos mines en produits finis notamment la bauxite en aluminium et les vendre à leur juste valeur, créer de nombreuses et grandes industries et entreprises capables de fournir à notre pays un PIB de plus de 1.000 milliards d’euros par an, trouver une cinquantaine d’actions parmi les plus échangées en République de Guinée, capables de représenter une capitalisation totale de plus de 1 000 milliards d’euros, les regrouper et créer la bourse de Conakry, qui dévient immédiatement le marché officiel des actions en Guinée, construire le Métro de Conakry, des Tramways dans chaque ville, construire plus de 5 millions de logements sociaux, relier les 33 préfectures par des autoroutes et des TGV., très bien lotir chaque quartier de chaque ville, bitumer et nommer chaque rue et y installer de millions de caméras, identifier chaque maison. Etc… Cette lettre serait interminable si je décide d’écrire ici le programme de développement que je vous propose. S’il vous intéresse, je vous le ferais parvenir aussitôt.

Monsieur le président de la République, si vous croyez en la compétence des politiciens voleurs de l’argent public et distributeurs de chèques dont les journalistes corrompus vantent et vendent l’image, ils vous noieront.

Mais, si vous m’écoutez, je vous aiderai à fonder une administration et une société guinéennes aussi honnêtes que celles de la France. Le faux professeur-président que vous venez de chasser quant à lui, au lieu de m’écouter, avait préféré me condamner pour « outrage au chef de l’Etat », me mettre en prison à plusieurs reprises, pendant plus de 2 ans.

Votre échec ou votre réussite dépendra de l’administration que vous allez fonder. Plus un gouvernement est égaré, plus son pays est pauvre. La pauvreté d’un pays est proportionnelle à l’égarement de son gouvernement. La pauvreté d’un pays ne dure que le temps que dure l’égarement de son gouvernement.

Monsieur le président de la République, Dieu vient de vous donner la chance de mettre un terme à des gouvernements égarés en Guinée, si vous saisissez bien cette chance, l’école guinéenne enseignera à toutes les générations futures, pendant de milliers d’années, que le Colonel Mamady DOUMBOUYA a été l’artisan de l’émergence et du développement ultime de la Guinée.

Je vous remercie, Monsieur le président de la République, de votre aimable attention.

Que Dieu bénisse la Guinée

Abdourahamane BAKAYOKO 

Président des DÉMOCRATES GUINÉENS

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