Violation du couvre-feu à Conakry : 14 jeunes condamnés

Poursuivis pour « attroupement interdit et voie de fait », dix sept (17) jeunes (dont 4 filles) ont été jugés le lundi dernier, 19 juillet 2021, par le tribunal correctionnel de Dixinn. Ces jeunes ont été trimballés devant cette juridiction pour avoir violé le couvre-feu nocturne en vigueur dans le grand Conakry dans le cadre de la lutte contre la propagation de la COVID-19 en Guinée. Ils ont écopé chacun de quatre (4) mois de prison assortie de sursis, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui a suivi le procès.

Ces prévenus ont été interpellés dans la nuit du 4 juillet dernier et placés sous mandat de dépôt le lendemain. Ils sont au nombre de 17 ; mais, ce sont 14 parmi eux qui ont comparu à la barre. Les 3 autres n’ont pas été extraits de la maison centrale. Et, pour cause, ils ont été testés positifs au COVID-19. Il s’agit notamment de Sadio Diallo, Ousmane Diallo et de Pépé François Dramou.

A la barre, les prévenus ont tous déclaré avoir été arrêtés entre 23 heures et 00 heure. Comme pour dire que l’heure du couvre-feu (qui démarre à 00 heure) n’était pas encore arrivée. Cependant, ils ont quasiment tous reconnu avoir été arrêtés à ‘’Cayoka night club’’, une boite de nuit qui se trouve à Nongo, dans la commune de Ratoma.

« J’étais dans le complexe resto et boîte de nuit de Cayoka à Nongo. J’étais parti pour danser ; mais, au moment où on sortait, on a vu deux pick-up de la gendarmerie stationner juste à la rentrée. J’étais avec ma copine. Ils nous ont interpellés », a expliqué Ismaël Dabo.

Tout comme ce prévenu, Fatoumata Binta Diallo dit avoir été interpellée à Cayoka.

« Les gendarmes se sont introduits dans la boîte et ils nous ont interpellés. C’est aux environs de zéro heure », dit-elle brièvement devant le tribunal.

De son côté, Noël Balamou a laissé entendre que c’est à Taouyah, devant un dépôt de boisson, qu’il a été mis aux arrêts.

« Moi, je faisais rentrer les cartons de boisson dans le dépôt à Taouyah à 23 heures. C’est là-bas que les gendarmes sont venus m’interpeller. J’étais seul », a-t-il indiqué.

Après les dépositions de tous les prévenus, le procureur Alphadjo Barry a demandé au tribunal de les accorder le pardon. Pour ce parquetier les les deux semaines qu’ils ont fait à la maison centrale vont leur servir de leçon.

« Ces jeunes élèves, étudiants, chauffeur, informaticien, après avoir passé 2 semaines à la maison centrale, ont tiré les leçons. Désormais, ils iront dire à leurs amis, attention, à partir de 22 heures, il faut rester à la maison. Donc, je vous demande de leur accorder le pardon », a requis le procureur Alphadjo Barry.

Finalement, le tribunal les tous a reconnus coupables des faits mis à leur charge et les a condamnés chacun à 4 mois de prison assortie de sursis.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel : 620589527/664413227

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