Lutte contre les violences basées sur le genre : vers la création d’une coordination nationale

Plusieurs organisations de défense des droits de l’’Homme ont pris part à une table ronde organisée ce mercredi, 23 janvier 2019 à Conakry. Elles ont discuté sur les stratégies à mettre en place pour lutter plus efficacement contre les violences basées sur le genre en Guinée. Et au nombre de ces stratégies envisagées, figure la création d’une coordination nationale de lutte contre les VBG, a appris un reporter de Guineematin.com qui était sur place.

Cette rencontre fait suite à une première table ronde organisée en novembre dernier par des ONG féminines dans le cadre des 16 jours d’activisme. Les ONG : Amnesty International, WAFRICA, FONDASIA, UPAC et AIW se sont réunies au siège du centre d’accueil de femmes et jeunes filles AIW (African Initiatives for Woman), à Kipé, dans la commune de Ratoma. « C’est dans ce même sens qu’on s’est rencontré pour partager non seulement le bilan d’abord de la table ronde (organisée en novembre 2018), en plus voir les perspectives de la mise en place effective d’une coordination de lutte contre les VBG.

Donc ici aujourd’hui, on a réuni pas mal de participants, on a expliqué l’idée exactement de quoi il s’agit et on a discuté sur comment est-ce qu’il faut faire, les stratégies qu’il faut adopter pour la mise en place de cette coordination de lutte contre les VBG », a expliqué Fatoumata Diaraye Bah, responsable jeune des questions de genre à Amnesty Internationale, au sortir de la rencontre.

Selon Fatoumata Diaraye Bah, après la mise en place de cette coordination en perspective, il faudra ensuite aller à la rencontre de tous les acteurs concernés par la question des violences basées sur le genre pour que tous s’impliquent dans le combat contre ces pratiques néfastes. « Ce qu’il faut savoir, il y a d’autres acteurs. Ce n’est pas que des journalistes, des ONG de défense des droits de l’Homme. Il y a aussi des médecins qu’il faut approcher, il y a l’OPROGEM, il y a le côté juridique, celui psychologique, le psychosociale, puisque si on parle de VBG, on parle de toutes ces personnes, il y a des avocats aussi.

Donc nous comptons aller rencontrer toutes ces personnes-là, tous ces acteurs-là afin de les inviter à venir avec nous, parce que c’est en ce moment-là que la lutte va être efficace. Et si nous unissons nos efforts, nous pensons qu’on peut avoir du meilleur. Parce qu’il existe déjà d’autres plateformes qui luttent contre les VBG, ce n’est pas parce que ça n’existe pas, mais nous pensons que c’est pour mieux faire. Donc pour mieux faire, il faut associer tous les acteurs qu’on pense être importants dans la lutte pour avoir un meilleur résultat », a-t-elle souligné.

A rappeler que les violences basées sur le genre sont très récurrentes en Guinée. Selon les dernières statistiques qui datent d’il y a plusieurs années, 92% des femmes de 15 à 49 ans ont subi une forme quelconque de violences basées sur le genre.

Fatoumata Djouldé Diallo pour Guineematin.com

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