Nouvelle constitution : plusieurs structures rejoignent le mouvement « Nouvelle République »

Moins d’un mois après son lancement officiel qui a eu lieu le 1er juillet dernier, le mouvement « Nouvelle République » s’agrandit déjà. Quatre groupements et associations de femmes et de jeunes viennent de rejoindre la structure, engagée à promouvoir le projet de nouvelle constitution en Guinée. Ces organisations ont matérialisé leur adhésion en signant une déclaration conjointe ce samedi, 20 juillet 2019, a constaté Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

« Conscients que c’est en étant ensemble que nous pourrons bâtir une Guinée nouvelle, unie et prospère, nous adhérons sans réserve aux idéaux prônés par le mouvement Nouvelle République et au projet de candidature indépendante de son président fondateur, monsieur Julien DRAMOU à l’élection présidentielle de 2020 », peut-on lire dans la déclaration conjointe signées des responsables du Groupement des « Femmes solidaires du Grand Sud pour le Développement Rural et Dural de la Guinée (FSGSDRDG) ; l’Association « Les dames de Guinée » ; le Groupement « Excellence » et l’Association « Consortium élites pour l’émergence ».

Ces différentes organisations de la société civile s’engagent à travailler aux côtés du mouvement Nouvelle République en vue de l’atteinte de ses objectifs, dont celui de l’adoption d’une nouvelle constitution « qui prend en compte les objectifs et les préoccupations et aspirations profondes et légitimes de la jeunesse et des femmes de Guinée ». Après la signature de cette déclaration conjointe, le président du mouvement Nouvelle République a exprimé sa satisfaction tout en souhaitons que ce partenariat puisse se renforcer dans le futur. « Nous venons d’assister à la signature d’une déclaration conjointe de plusieurs groupements de femmes et d’associations de jeunes dont les membres sont repartis sur toute l’étendue du territoire nationale, qui adhèrent aux idéaux de notre mouvement Nouvelle République.

Notre ambition, c’est de voir notre partenariat grandir, et qu’ensemble nous puissions atteindre les objectifs que nous nous sommes assignés. Nous avons un seul regard aujourd’hui, c’est de faire en sorte que notre chère Guinée soit dotée d’une nouvelle constitution. Nous avons adressé une lettre ouverte au président de la République, son Excellence Professeur Alpha Condé, pour lui parler de notre mouvement et pour lui montrer combien nous attachons de l’importance à ce projet de changement de constitution en République de Guinée », a déclaré Julien Dramou.

Pour lui, si le projet de nouvelle constitution que le pouvoir veut faire adopter suscite autant de polémique, c’est parce qu’il est mal compris par le peuple. « Malheureusement, nous avons constaté que le débat a été très mal orienté, dans le sens où certains membres de l’opposition guinéenne ont voulu politiser le débat. Pourtant, le débat sur la constitution n’est pas un débat politique, c’est avant tout un débat citoyen (…)

Je me suis amusé à poser la question aux gens c’est quoi une nouvelle constitution. Beaucoup de jeunes m’ont répondu que c’est la loi qui permet à Alpha Condé d’avoir un troisième mandat. Donc, il faut qu’on parvienne à expliquer aux gens c’est quoi une constitution. Il faut que nous ayons le courage de dire qu’une nouvelle constitution n’est pas égale à un troisième mandat. Il faut que le débat soit situé », a-t-il dit.

Présent à cette cérémonie, Sékou Souapé Kourouma, membre du Bureau politique national du RPG Arc-en-ciel, a salué cette action. Selon ce responsable du parti au pouvoir, le référendum constitutionnel aura bien lieu, malgré la mobilisation des opposants qui entendent l’empêcher. « Pour moi, cette initiative est fondamentale. Parce que ceux qui s’opposent, les fronts qui se créent contre la nouvelle constitution, je crois que c’est un mépris. Il ne faut pas mépriser le peuple.

Vous ne pouvez pas parler au nom du peuple en l’excluant, en organisant des situations sur le dos du peuple. Je pense qu’il faut permettre au peuple de s’organiser, de prendre part à des débats politiques, aux choix qui l’engagent. Et cela se fait par le référendum. Il faut que nous allions au référendum. Nous sommes en démocratie, si le projet qui sera présenté n’est pas approuvé par le peuple, le président reculera. Ça c’est clair », a-t-il laissé entendre.

Mohamed Doré pour Guineematin.com

Tel: (00224) 622 07 93 59

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