Labé : confusion autour de l’arrestation de deux citoyens à Sannoun

Des habitants de Diohèrè, relevant du district Konndel, dans la sous-préfecture de Sannoun, ont interpellé deux jeunes accusés d’être des coupeurs de route hier, samedi 03 août 2019. Mais, la version de ces citoyens et celle des services de sécurité de Labé sont tout à fait contraires, a constaté un correspondant de Guineematin.com sur place.

Selon les citoyens qui se sont confiés à notre rédaction, ce sont deux jeunes prénommés Souleymane et Boubacar qui ont été arrêtés. Ils sont accusés d’être des voleurs de bétail et des coupeurs de route. Nos sources indiquent que les deux jeunes ont été interpellés d’ailleurs alors qu’ils étaient en train d’agresser, en pleine journée, des femmes qui se rendaient à une cérémonie de mariage.

« Nous avons déposé les deux jeunes et notre plainte hier soir, au poste de police de Sannoun. Nous attendons la réaction du policier qui ne nous a pas appelé d’abord », confie au téléphone de Guineematin.com, le chef du district de Konndel, Elhadj Boubacar Baldé.

De son côté, le maire de la commune rurale de Sannoun, Amadou Habib Diallo, a expliqué au correspondant de Guineematin.com qu’il ne peut rien dire avant le compte rendu du policier en charge du dossier.

Au moment où nous mettions cette dépêche en ligne (dimanche, 04 août 2019, à 13h 50), nous n’avions pas encore pu échanger avec le chef du poste de police de Sannoun, connu sous le nom de commandant Gaspari. Son téléphone a sonné normalement à chacune de nos tentatives, mais il n’a pas décroché.

Mais, à Labé, le porte-parole du commissariat central de police, le capitaine Lamine, dément la version des citoyens. Selon lui, c’est un jeune qui était allé chez sa copine qui a été arrêté. Il ajoute que les citoyens l’ont « malmené et confisqué sa moto », avant de le conduire au poste de police.

De leur côté, les citoyens de Konndel et des localités environnantes assurent qu’il s’agit effectivement de coupeurs de route et sollicitent l’implication de la presse locale pour ne pas que le dossier soit classé sans suite par les autorités communales et sécuritaires de Sannoun.

Car, ils ont encore en mémoire le cas de Dian Malal Diallo qui avait été pris, dit-on, la main dans le sac, il y a deux mois, en train de voler au Centre de Santé de la sous-préfecture. Il s’était « évadé » du poste de police de la localité, selon les services de sécurité.

De Labé, Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

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