Conakry : des acteurs syndicaux à l’école du Comité d’Analyse et de Recherche Syndicale

Ils sont au nombre de douze (12) syndicalistes, issus du Comité d’Analyse et de Recherche Syndicale (CARES-Guinée), qui viennent d’être outillés sur plusieurs thématiques liées à la vie syndicale. Ce 3ème séminaire national de formation, initié par l’inter-centrale syndicale CNTG-USTG, a pris fin hier vendredi, 23 août 2019 à Conakry, au siège du Conseil Economique et Social, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Entamé le lundi dernier, ce séminaire de formation de cinq jours a été organisé sur financement de l’Agence Française de Développement (AFD). Il avait pour thème « la consolidation de la pérennisation du CARES-Guinée par la formation de nouveaux membres issus des organisations parties prenantes et le renforcement de l’apprentissage ».

Lawson Body Boèvi Kouglo, coordonnateur général du projet CARES

La cérémonie de clôture a été présidée par Lawson Body Boèvi Kouglof, membre de la CSI-Afrique (Confédération Syndicale Internationale) et coordonnateur régional du projet CARES. Il a mis l’occasion à profit pour revenir sur les principaux objectifs du projet CARES. « Le Comité d’Analyse et de Recherche Syndicale est une structure syndicale mise en place pour renforcer la capacité de recherche et d’intervention dans le dialogue sur les questions de développement économique et social au sein des pays francophones affiliés à cette organisation ».

Par ailleurs, monsieur Lawson Body Boèvi Kouglof a expliqué la démarche de l’inter-centrale CNTG-USTG dans le cadre de ce séminaire. « En Guinée, l’inter-centrale syndicale CNTG-USTG a identifié trois domaines prioritaires: le premier domaine, c’est comment étendre la protection sociale aux acteurs de l’économie informelle. Le deuxième, c’est comment contribuer à l’amélioration de la gouvernance budgétaire. Le budget est un outil important pour le suivi des actions en matière de politique économique et sociale et de développement. Donc, les syndicats doivent disposer d’une capacité pour pouvoir contribuer au suivi budgétaire, pour faire en sorte que les questions, je dirai, de transparence budgétaire de la gestion des ressources publiques soient une réalité. Le troisième domaine sur lequel travaillent les syndicats, c’est la promotion des RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) et des droits syndicaux et humains dans les filiales des multinationales ».

Sacko Karifa, coordonnateur du CARES-Guinée

De son côté, le coordonnateur du CARES-Guinée, Sacko Karifa, a fait savoir que ce séminaire de formation du CARES-Guinée « nous servira à plus d’un titre, car il comporte trois missions, à savoir : premièrement, la consolidation et la pérennisation ; deuxièmement, le renforcement de l’appropriation, le protocole qui nous lie à nos partenaires. Cette appropriation sera comprise par les deux centrales syndicales CNTG et USTG. Troisièmement, l’aboutissement à une feuille de route qui relèvera toutes les actions phares et fortes qui seront réalisées sous peu de temps et sont utiles à l’évaluation externe du projet ».

Mme Kadiatou Bah, secrétaire générale du SLECG
Mme Kadiatou Bah, secrétaire générale du SLECG

Pour sa part, madame Kadiatou Bah, secrétaire générale du SLECG (Syndicat Libre des Enseignant et Chercheurs de Guinée) et, va lancer un appel aux jeunes leaders syndicaux qui sont appelés à prendre la relève. « Les jeunes syndicalistes ne peuvent faire le syndicalisme sans la formation et on ne peut parler du Comité d’Analyse et de Recherche Syndicale sans connaître réellement ce que c’est que le syndicat. L’appel que nous lançons, c’est de dire aux jeunes de s’intéresser au syndicalisme. Le syndicalisme classique qu’on connaissait à travers le monde, y compris la Guinée, c’est du syndicalisme de revendication à tout moment, alors qu’aujourd’hui, nos partenaires au niveau international, la CSI-Afrique, la CSI internationale parlent du syndicalisme de développement et de participation. On ne peut parler du syndicalisme de développement et de participation sans connaître les différents piliers du syndicalisme », a laissé entendre la trésorière du CARES-Guinée.

Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 622919225

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