
Comme annoncé précédemment, le procès des trois agents de santé accusés de « homicide involontaire » suite au décès d’une femme enceinte, Mariame Kandé, à l’hôpital régional de Kankan s’est ouvert ce mardi, 13 juillet 2021, devant le tribunal correctionnel de Kankan. Et, tour à tour, Dr Mamady Souaré (médecin-chef de la maternité de l’hôpital régional de Kankan), Dr Fodé Kaba (médecin gynécologue) et Fatoumata Camara (sage-femme) se sont présentés à la barre de cette juridiction de première instance pour donner leurs versions des faits. Mais, c’est Dr Mamady Souaré qui a surtout attiré l’attention du tribunal dans sa déposition. Car, dans sa déposition, ce médecin a laissé entendre leur victime présumée avait été par son mari constitué partie civile dans cette affaire, rapporte Guineematin.com à travers son correspondant à Kankan.
C’est une défense sur fond d’accusation de son poursuivant que le médecin-chef de la maternité de l’hôpital régional de Kankan s’est employé de construire ce mardi devant le tribunal. Dr Mamady Souaré réfute les faits portés à son encontre ; mais, il a aussi fait marque d’une volonté manifeste d’incriminer Souleymane Camara, l’époux de feu Mariame Kandé.
« On m’a rapporté que la femme (Mariame Kandé) a été frappée et torturée par son mari (Souleymane Camara). C’est d’ailleurs certainement la cause de l’avortement que la femme a subi alors qu’elle était en grossesse de 11 semaines. L’autopsie n’a pas été faite et la dame a été enterrée quelques heures après son décès… Mariame Kandé est venue à l’hôpital avec l’épouse d’une autorité préfectorale que je ne veux pas dénoncé ici. Après le diagnostic, la femme de cette autorité préfectorale a appelé le mari de Kandé (Souleymane Camara) pour lui dire de venir payer les frais de prestation de sa femme, sans dire qu’il y avait quelque d’autre en dessous », a indiqué Dr Mamady Souaré.
A noter que dans cette affaire, les débats ont été clôturés ce mardi et l’audience a été renvoyée à demain, mercredi 14 juillet 2021, pour les réquisitions et plaidoiries des parties au procès.
De Kankan, Abdoulaye N’koya Sylla pour Guineematin.com