Alpha Condé, Kassory Fofana, Zogbelemou Togba, Mohamed Bangoura et la constitution : notre billet d’humour

Après la correction qui leur a été infligé en septembre 2009, les forces vives signèrent un mariage non pas d’amour mais de raison. De ce mariage, naquit un enfant en mai de l’année qui suivit. Cet enfant a le culot de vouloir limiter à dix seulement le nombre d’année de règne du futur monarque. Ce fut un crime de lèse-majesté.

Le nouveau monarque, outré par cette témérité, décida de mettre fin à la vie de l’enfant. Pour le besoin de la cause, il fit appel aux plus éminents docteurs de son pays. L’objectif est d’organiser une consultation pour diagnostiquer la maladie dont souffre l’enfant des forces vives. Parmi les éminents docteurs, il y a Fofana, Togba et Bangoura.

Le premier est catégorique : pour alléger la souffrance du malade, il n’y avait pas trente-six mille solutions. Il préconisa l’euthanasie. Le deuxième fut chargé de trouver un nouvel enfant, même incestueux pour remplacer le mourant. Et le troisième de légaliser et légitimer l’inceste. La consultation terminée, Dr Fofana est catégorique : tout le monde est à 100% d’accord pour euthanasier l’enfant rebelle pour préserver le fauteuil du monarque.

Le 22 mars 2020, ce gosse téméraire, né en mai 2010, fut amené au peloton d’exécution. Ou plus exactement sur la table où l’euthanasie devait être exécutée. En une fraction de seconde, il passa de vie à trépas. Le même jour naquit l’autre enfant cette fois moins téméraire et plus soumis aux désidératas du monarque. Ce dernier a désormais la garantie de ne quitter le palais que pour le cimetière. Avec l’enfant rebelle euthanasié, beaucoup de ses défenseurs périrent également. Et les prisons furent remplis de ceux qui ont voulu défendre celui qui voulait faire du nouveau monarque un ancien.

Mais comme disait un célèbre conteur, c’est là où le sang de l’innocent a été versé que celui de son successeur le sera. Alors que le premier enfant a vécu pendant dix ans, le second disparait au bout de dix-sept mois seulement. Avec lui le monarque. Du moins au figuré. Si le premier enfant a encore beaucoup d’adeptes, certains allant jusqu’à demander qu’il soit ressuscité, en revanche le second n’a aucun défenseur.

Alors qu’il est voué aux gémonies par ses détracteurs depuis qu’il n’était qu’un embryon, ses géniteurs eux-mêmes le maudissent aujourd’hui. Les éminents docteurs Fofana, Togba et Bangoura apprennent à leurs dépens que cet enfant né de l’inceste n’était venu au monde que pour sceller à jamais leur sort.  Malheureusement avec eux celui du monarque aussi.

Habib Yembering Diallo, l’un des conseillers jamais écoutés de l’ancien monarque

Facebook Comments Box