Renvoi du délibéré dans l’affaire « Grenade » : ce qu’en dit Me Salifou Béa

Comme annoncé précédemment sur Guineematin.com, le verdict dans le dossier du jeune militant de l’UFDG, Boubacar Diallo, alias « Grenade », a été renvoyé au lundi, 18 mars 2019. Poursuivi pour tentative de meurtre et détention illégale d’arme, le militant de l’UFDG reste détenu à la maison centrale de Conakry où il séjourne depuis le 22 juin 2018.

Boubacar Diallo, alias Grenade, a comparu souriant ce lundi, vêtu d’un sous-vêtement aux couleurs nationales. Il a fait son entrée dans la salle d’audience à 9 heures 39 minutes, en présence de ses avocats, maitres Salifou Béavogui et Thierno Souleymane Baldé.

Alors que l’on s’attendait au verdict dans ce dossier, le président du tribunal, Ibrahima Kalil Diakité, a renvoyé l’affaire au lundi, 18 mars 2019.

Interrogé dans la foulée de cette prorogation, l’avocat de la défense, maître Salifou Béavogui, dit n’avoir pas d’objection malgré qu’il continu à clamer l’innocence de son client.

« Si le délibéré a été prorogé, je ne me substitut pas au tribunal pour donner des explications dès lors que le tribunal lui-même n’a pas donné d’explications. Nous souhaitons simplement que Dieu guide les pas des hauts magistrats qui ont le destin de ce dossier. Ils ont mené les débats avec toute l’impartialité requise et ont agi avec tout le professionnalisme. Nous sommes très contents et même mon client, ce matin, me le signifiait. Nous sommes très contents de la façon dont les débats ont été conduits. Nous n’avons jamais suspecté le tribunal parce qu’il a très bien travaillé dans ce dossier jusqu’au moment où nous sommes. Et, nous avons toujours dit que dans ce dossier, il n’y a pas de preuves. Effectivement, il n’y a aucune preuve dans le dossier et le juge ne peut pas entrer en condamnation si le dossier n’est pas consistant. Donc, par rapport à la gravité des faits et par rapport au délai de renvoi nous, nous n’avons pas d’objection et nous nous remettons à la sagesse du tribunal. Notre client va continuer à garder son mal en patience parce que rira très fort qui rit le dernier. La justice n’est pas une course de vitesse ; mais, une course de fond. Je pense que les magistrats se donnent beaucoup plus de temps pour vraiment apprécier les arguments de toutes les parties. Quelque chose qui n’est pas mauvais en soi. Donc, une fois encore, notre client et nous même, nous nous en remettons à la sagacité du tribunal, et comme je le disais tantôt, nous souhaitons que le droit triomphe dans cette affaire, qu’on ne mette sur la balance que les arguments avancés par le parquet et les contre-arguments avancés par la défense. J’ose croire que le 18 mars, nous en sortirons avec beaucoup de joie aux lèvres », a expliqué l’avocat.

Propos recueillis par Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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