Symposium sur l’UA : COPE-Guinée décerne le prix du leader africain 2019 au président Al-Sissi

Organisée par la coordination des organisations non gouvernementales pour la promotion de l’excellence (COPE-Guinée), la troisième édition du symposium international sur l’Union africaine s’est tenue hier, vendredi 24 mai 2019, dans un réceptif hôtelier à Conakry.

Ce symposium qui s’article sur « les réformes en cours au niveau de cette institution continentale et du rôle de son président en exercice » a connu la présence entre autres : des représentants des ambassades d’Egypte et du Sénégal en Guinée, des représentants des ministères guinéens de la coopération et du commerce et des cadres du PDG (le parti du président Ahmed Sékou Touré). Au cours de cette rencontre, le président égyptien et président en exercice de l’Union africaine, Abdel Fattah Al-Sissi, a été honoré du « prix du leader africain 2019 » par la COPE, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était à cette rencontre

Fille de l’Organisation de l’Unité Africaine (créée le 25 mai 1963), l’Union africaine (créée le 09 Juillet 2002) compte aujourd’hui 54 pays membres. Et, le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, est l’actuel président en exercice de cette institution continentale. C’est donc pour donner plus de visibilité aux réformes en cours au sein de cette institution que la COPE-Guinée a organisé cette troisième édition du symposium international de l’Union africaine. Un symposium au cours duquel le coordinateur de la COPE-Guinée, Paul Kamano, a loué les efforts du dirigeant égyptien pour donner plus d’indépendance à l’UA.

Paul Kamano

« En succédant en janvier 2019 au président Paul Kagamé à la tête de l’Union africaine, le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, a affiché l’ambition de mettre en pratique la difficile tâche de réformer l’Union africaine. Il fera de l’application des propositions une priorité, parallèlement aux questions d’ordre sécuritaire (…). Pour Abdel Fattah Al-Sissi, il faut en finir avec la dépendance financière. Parce que l’organisation est sous les feux des critiques à cause de sa dépendance à l’égard des bailleurs internationaux… Les réformes de l’institution sont importantes, mais elles ne doivent pas nous faire perdre de vue que les conflits africains ont évolué. Les nouvelles menaces telles que le djiadisme transnational et les réseaux criminels aggraves des conflits plus traditionnels… Ce symposium est la contribution de la société civile guinéenne, à travers COPE-Guinée, à faire bouger les lignes sur le continent africain. Il donne une direction stratégique qu’il juge utile pour l’épanouissement du continent », a indiqué Paul Kamano.

Par ailleurs, le coordinateur de la COPE-Guinée a déclaré que l’Afrique doit se retirer du traité de Rome qui institue la cour pénale internationale. « C’est une cour à sens unique qui n’emprisonne que les dirigeants africains. Il faut que pour garantir la sécurité des chefs d’Etats africains et leurs familles, si on souhaite l’alternance en Afrique, renoncer à des poursuites contre nos dirigeants, au risque de les voir se cramponner au pouvoir », a-t-il expliqué.

Au cours de ce symposium, la COPE-Guinée a décerné le « prix de leader africain 2019 » au président Abdel Fattah Al-Sissi.

C’est un manière de dire aux africains de trouver des solutions africaines aux problèmes africains, a précisé Paul Kamano.

Au nom de son président et président en exercice de l’Union africaine, El Sayed Nabil Morsi, adjoint du chef de mission à l’ambassade de l’Egypte en Guinée, a remercié COPE-Guinée pour ce geste en faveur du président Abdel Fattah Al-Sissi. Il a ensuite réitéré l’engagement de son pays à rechercher des solutions aux problèmes de l’Afrique.

El Sayed Nabil Morsi

« Nous croyons que les problèmes africains ne peuvent être résolus que par les africains. Et, nous ne ménagerons aucun effort dans la lutte contre le terrorisme qui reste une grave menace pour notre continent. Mais, cette lutte demande la collaboration de tous les Etats africains dans le domaine de la sécurité et la contribution des institutions religieuses sur tout le continent. Dans son soutien à ses frères et sœurs africains, l’Egypte a récemment apporté son assistance à nos frères de Mozambique, Malawi et Zimbabwe, après le passage de l’ouragan Idai, en apportant des tentes, des vivres et des médicaments », a dit le représentant de l’ambassade de Guinée à ce symposium.

En outre, El Sayed Nabil Morsi a indiqué que son pays encourage l’entrée en vigueur de l’accord de libre échange sur le continent africain. Un accord de libre-échange et d’intégration économique sur lequel pèse actuellement « un défi qui est le manque d’infrastructures durables ».

A noter qu’un film qui retrace le chemin parcouru (de 1963 à 2019) par l’UA (née en 2002 des cendres de l’OUA) a été projeté à l’intention du public.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

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