Condamnation des leaders du FNDC : leurs avocats ne comptent pas baisser les bras

Comme annoncé précédemment sur Guineematin.com, certains leaders du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) ont été condamnés ce mardi, 22 octobre 2019, au tribunal de première instance de Dixinn. Juste après l’énoncé du verdict, le collectif des avocats de la défense a rendu public une déclaration pour indiquer qu’il va interjeter appel et se battre jusqu’à la libération de ses clients, a appris sur place Guineematin.com à travers ses reporters.

Le verdict est tombé dans l’affaire des responsables du FNDC, opposés au projet de 3ème mandat pour Alpha Condé. Abdourahmane Sanoh, coordinateur national du FNDC, a été condamné à un an de prison ferme. Sékou Koundouno, Ibrahima Diallo, Alpha Soumah (Bill de Sam), Baïlo Barry ont écopé de six mois de prison.

Face à ce verdict, les avocats de la défense ont dit leur déception, mais pas leur surprise, tout en annonçant qu’ils vont faire appel de cette décision :

« Au nom du collectif des avocats de la défense ayant à sa tête Maître Mohamed Traoré, ex bâtonnier de l’ordre des avocats de Guinée, je voudrais dire que nous sommes déçus, mais pas surpris par cette décision. Nous ne nous faisions aucune illusion sur l’issue de ce procès. Notre mission est de plaider, nous avons plaidé. Celui dont la mission est de juger, a jugé.

La bataille judiciaire sera longue et ardue, mais nous ne baisserons pas les bras. Nous savons que l’une des stratégies imaginées pour mener jusqu’a son terme le projet de changement de constitution est de mettre à contribution la justice à travers des décisions que rien ne peut justifier en droit. Nous en sommes conscients. Nous ne parlons pas de façon générale d’une justice dépendante ou aux ordres. Dire que la justice n’est pas indépendante, serait de faire du tort à ceux des magistrats qui font honorablement leur travail et accomplissent en toute indépendance leur mission. Dieu seul sait qu’il y en a.

Les audiences qui se sont déroulées ces derniers jours devant les juridictions de l’intérieur du pays nous l’ont prouvé. Très malheureusement, d’autres ne semblent pas encore avoir compris toute la mesure et toute l’importance de leur mission. Mais, qu’il soit clair pour tout le monde, que ni l’emploi de la violence, ou de la menace, ni les décisions judiciaires iniques, n’empêcheront les guinéens d’exprimer leur opinion et d’exercer leurs droits et libertés qui leur sont reconnus par la constitution, cette constitution que le FNDC s’est engagé à défendre vaille que vaille et pour laquelle il est prêt à tous les sacrifices ».

Propos recueillis par Salimatou Diallo et Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

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