Dossier QNET à Conakry : 26 étrangers et 2 guinéens libérés par le tribunal de Mafanco

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Des centaines d’étrangers et de guinéens avaient été arrêtés récemment à travers le pays dans le cadre des activités de l’entreprise de vente en réseau QNET. Après la judiciarisation du dossier, des procès ont été organisés dans les tribunaux tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays.

C’est dans ce cadre que 26 étrangers et 2 guinéens étaient jugés au tribunal de première instance de Mafanco hier, mardi 05 novembre 2019. Poursuivis pour séjour illégal sur le sol guinéen et complicité de séjour illégal, les 28 prévenus ont été relaxés pour délit non constitué, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

C’est au nom de la société de vente en réseau Qnet, désormais interdite en Guinée, que ces étrangers de diverses nationalités (des maliens, des ivoiriens, des sénégalais et des burkinabés) ont été arrêtées à Lansanayah Barrage, dans la commune de Matoto.

A la barre du tribunal correctionnel de Mafanco, les prévenus ont tous nié les faits de séjour illégal en Guinée mis à leur charge. « Nous sommes venus en Guinée au compte de la société de commerce en ligne Qnet. Ils nous ont appelés dans nos différents pays pour venir signer un contrat avec cette société qui a aussi ses représentants dans plusieurs pays de la sous-région. Pour nous, c’était la fin de notre galère. Nous ne sommes pas là illégalement. Dans nos pays d’origine, il y a aussi des jeunes guinéens qui ont été appelés pour signer un contrat dans le même cadre. Nous sommes donc en Guinée pour Qnet et non pour autre chose », ont déclaré les prévenus à la barre.

Même son de cloche chez les deux jeunes guinéens, poursuivis pour complicité de séjour illégal, qui ont tout nié en bloc.

Après les débats, le ministère public a demandé au tribunal de retenir les prévenus dans les liens de la culpabilité des faits de séjour illégal sur le sol guinéen et de complicité de séjour illégal. Il a donc requis 2 mois de prison assortis, et le payement d’une amende de 200 milles francs guinéens pour chacun des 28 prévenus. « Ces prévenus ici présents sont tous poursuivis pour séjour illégal sur le sol guinéen et de complicité de séjour illégal. Dans le groupe, il y a des ivoiriens, des maliens, des burkinabés, des sénégalais et même des guinéens qui les ont hébergés dans les périphéries de Conakry. Avec le contexte sociopolitique de notre pays, ces individus constituent un danger pour nous. Conformément à l’article 73 de la loi L94/019 CTRN du 13 juin 1994, je vous prie monsieur le président de retenir les prévenus dans les liens de la culpabilité. Pour la répression, vous allez les condamner à 2 mois de prison assortis de sursis et au payement d’une amende de 200 milles francs guinéens chacun », a-t-il requis.

Dans sa décision, le tribunal, par la voix du juge, Amadou Kindy Baldé, a déclaré les prévenus non coupables des faits pour lesquels ils sont jugés. Il a également ordonné la restitution des biens mis sous scellé de tous les prévenus.

Il faut rappeler que Me Kabinet Kourala Keita, qui s’est constitué pour la défense des prévenus, n’a pas fait de plaidoirie après les débats. Il était absent de la salle d’audience. Tout de même, ses clients ont recouvré la liberté après avoir passé huit (08) jours à la maison centrale de Conakry.

A Siguiri, c’est 361 personnes, dont de nombreux étrangers, qui ont été aussi libérés le lundi dernier, 04 novembre 2019, dans la même affaire, après avoir passé quelques temps en détention. Elles étaient poursuivies pour tentative d’escroquerie.

Siba Guilavogui pour Guineematin.com

Tel : 620 21 39 77/ 662 73 05 31

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