Koundara : des partisans du RPG exigent le départ du maire de Sarébhoïdho et de son équipe

Comme annoncé précédemment, une confrontation entre partisans du pouvoir et de l’opposition a été évitée de justesse ce jeudi, 26 mars 2020, dans la sous-préfecture de Sarébhoïdho, relevant de la préfecture de Koundara. Leur différend est né de la volonté de partisans du RPG Arc-en-ciel, le parti au pouvoir, de récupérer la gestion de la mairie des mains de l’UFDG, le principal parti d’opposition du pays. Les protestataires exigent le départ du maire et de l’ensemble de son équipe, composée uniquement d’élus de son parti, a appris Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

C’est Alsény Boiro, le secrétaire général de la jeunesse du RPG Arc-en-ciel à Sarébhoïdho, qui l’a annoncé. « Ce matin, nos populations s’étaient révoltées encore. Vous savez que la commune est cadenassée depuis le samedi dernier. Désormais, la population réclame le départ du maire et de tous ses conseillers. Cela est dû au fait qu’il ne prend pas ses responsabilités. Aujourd’hui, les populations des 14 districts réunis avaient décidé d’en découdre avec lui et ses conseillers. Au finish, nous avons posé des conditions. Et celle qui est la plus importante, c’est le départ du maire et de son équipe. Les gens disent que si cela est fait, Dieu merci, et si ce n’est pas fait, ils vont voir quel est le plan B qu’ils vont adopter », a-t-il confié.

D’après ce responsable local du parti au pouvoir, une délégation de sages a même été envoyée à Koundara pour rencontrer le préfet et poser le problème. « Une délégation est allée à Koundara pour rencontrer monsieur le préfet afin qu’une solution soit trouvée et nous attendons. Au retour des émissaires, ils nous feront le compte rendu de la rencontre (…) Concrètement, depuis que ce maire et son équipe sont venus à la commune, on n’a pas vu leur influence. Le maire est un élu du peuple et non d’un parti politique. Et lui, ce qui l’intéresse, c’est son parti politique.

Par exemple, quand les responsables de l’Etat viennent ici, on demande au maire de faire appel à la population, il ne le fait pas. Ils sont tous là et ne vont même pas vers les militants de son camp pour leur dire de venir, qu’ils sont cordialement invités. Tout récemment, le préfet faisait une tournée dans les sous-préfectures, mais à Sarébhoïdho, on a vu que le maire, son adjoint et un autre conseiller qui sont venus répondre à l’appel du préfet. Vous trouvez cela normal ? Tous les militants de l’UFDG, il n’y a que ces trois qui ont répondu présent dans une localité de 14 districts. C’est incroyable », dit-il.

La lutte contre un 3ème mandat engagée par le FDNC est venue envenimer la situation. Alsény Boiro dit avoir saisi le sous-préfet plusieurs fois afin que celui-ci essaie de dissuader ceux qui se réclament du FNDC dans cette commune rurale. « J’ai dit qu’il ne faut pas qu’on regarde ce qui se passe à Labé et ailleurs pour dire qu’on va importer cela chez nous. Ça ne marchera pas. Ici, dès qu’il y a une manifestation du FNDC, c’est des injures contre monsieur le président de la République et les institutions. Cela s’est passé plusieurs fois devant le maire et le sous-préfet. Le maire pouvait faire arrêter ce qui se passe actuellement s’il avait pris ses responsabilités face à cela », estime Alsény Boiro.

Toutes nos tentatives de joindre le sous-préfet de Sarébhoïdho, le commandant Abdel Kader Camara, sont restées vaines. Quant au préfet de Koundara, Aboubacar Mbop Camara, il a dit être en réunion.

A suivre !

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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