Elections législatives : ce que la CENI a annoncé aux parties prenantes

Comme annoncé précédemment, la CENI a organisé ce mercredi, 13 novemnbre 2019, la quatrième session du comité inter-parties. La rencontre a mobilisé les différentes parties prenantes du processus électoral dans un réceptif hôtelier de Conakry. L’occasion pour l’institution électorale de tenter de rassurer les uns et les autres de la transparence et de la crédibilité du processus devant conduire à la tenue des élections législatives du 16 février prochain, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

A l’exception de l’UFDG et de l’UFR (les deux principales formations politiques d’opposition du pays), les autres partis membres du comité inter-parties ont pris part à cette rencontre. La société civile, l’administration et les partenaires techniques et financiers ont participé aux travaux. Des travaux qui ont porté sur la présentation des résultats de la mise en place et de la formation des membres des commissions administratives d’établissement et de révision des listes électorales (CAERLE) ; la présentation de l’état d’avancement des opérations d’identification des électeurs sur le terrain ; la présentation de l’état d’avancement des travaux préparatoires des opérations de révision des listes électorales et du chronogramme électoral.

En ce qui concerne le premier point, Bocar Biro Barry, commissaire et directeur adjoint du département Démembrements de la CENI, est revenu sur les statistiques disponibles à l’issue des travaux déjà menés sur le terrain. « A l’heure actuelle, nous avons un total d’électeurs de 5 861 385 électeurs au niveau national pour 3 767 CAERLE et 7 534 opérateurs de saisie. Au niveau de l’extérieur, nous au total avons 25 pays. Pour ce qui concerne l’Afrique, nous avons 14 pays pour un total de 153 139 électeurs. On a prévu 105 commissions administratives d’établissement et de révision des listes électorales pour 210 opérateurs de saisie.

Pour l’Europe, on a 6 pays avec un nombre d’électeurs de 20 147. On a prévu 15 CAERLE et 30 opérateurs de saisie. Pour l’Amérique, on a 3 pays avec 7 963 électeurs pour 7 CAERLE et 14 opérateurs de saisie. Pour l’Asie, nous avons 2 pays (la Chine et la Malaisie). Cette région vient d’être rajoutée. Donc le nombre total d’électeurs de l’extérieur est de 181 247 pour 131 CAERLE et 262 opérateurs de saisie », a indiqué ce commissaire de la CENI, précisant que tous les membres des CAERLE « ont été formés et sont en train de travailler sur le terrain ».

Mais, c’est surtout le point concernant l’état d’avancement des travaux préparatoires des opérations de révision des listes électorales qui a le plus focalisé les attentions au cours de cette rencontre. Safa Tounkara, directeur adjoint du département Fichier électoral de la CENI, qui a présenté ce thème, s’est attardé longuement sur le premier logiciel que vient de se doter la Commission Électorale Nationale Indépendante. « Vous vous souviendrez que la CENI a toujours voulu se doter de son propre logiciel. Et au mois de septembre 2018, des experts internationaux avaient fait des recommandations à la CENI après avoir audité notre fichier électoral.

C’est dans cet esprit et c’est dans cette dynamique que nous avons aujourd’hui en face de nous une solution électorale complète, multi biométrique que nous avons pris le soin DIAMA Solution. C’est un logiciel qui permet à la CENI non seulement d’être indépendante des opérateurs, mais qui reste évolutif et sécurisé. Evolutif dans le sens que si nous avons besoin d’une mise à jour, ou si nous avons besoin de l’adapter aux réalités du terrain, nous n’avons pas besoin de dépenser de l’argent… DIAMA Solution c’est une solution informatique électorale complète, multi biométrique, qui permettra à la CENI de s’assurer que toutes les opérations sur le terrain sont informatisées, sécurisées », a-t-il laissé entendre.

Dans les différentes présentations tout comme lors des débats qui ont suivi, l’institution électorale a tenu à rassurer les parties prenantes qu’un ensemble d’activités élaborées, planifiées sont en phase d’exécution. Cela pour aller à des élections législatives transparentes, crédibles et dont les résultats seront acceptés par tous.

Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineematin.com

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