Fin du conflit entre sages à Siguiri : Fadama Magassouba désigné patriarche des Magassouba

Après une longue période d’incompréhension et de tiraillement, les sages des Magassouba de Dankakoro et ceux de la commune urbaine de Siguiri sont enfin parvenus à un consensus. Ils ont unanimement désigné Fadama Magassouba de Dankakoro comme patriarche des Magassouba partout dans le monde. Le sage s’est confié au correspondant de Guineematin.com à Siguiri pour expliquer les raisons qui ont prévalu au choix de sa personne pour être le patriarche des Magassouba.

C’est la fin de deux mois de conflit entre les Magassouba de Dankakoro et ceux de la commune urbaine de Siguiri. Ces derniers se disputaient autour de la mise en place d’une autorité morale de tous les Magassouba partout où ils sont, chacun souhaitant que cette autorité soit issue de ses rangs. Les deux parties ont finalement agi en sages en tombant d’accord sur la personne qui va être leur autorité morale. Il s’agit bien de Fadama Magassouba, le sage de la localité de Dankakoro.

Le nouveau patriarche explique qu’il a été choisi notamment pour son âge. « C’est un travail qui vise à renforcer les Magassouba du monde, nous voulons essayer de se donner les mains et réunir tous les Magassouba. Presque tous les clans ont une institution qui regroupe leurs enfants mais nous les Magassouba, on n’en avait pas. Dieu merci, nous venons d’avoir la nôtre. J’ai été désigné patriarche parce que je suis le plus âgé mais aussi parce que mon village a été le premier à être fondé par les Magassouba », a indiqué Fadama Magassouba.

Le nouveau patriarche sera intronisé au cours d’une cérémonie prévue demain, mercredi 03 avril 2019, dans le district de Dankakoro. Les fils résidents et ressortissants des Magassouba devraient fortement prendre part à cette cérémonie. Les autorités de Siguiri sont également attendues sur place.

A rappeler que les Magassouba sont considérés comme étant les propriétaires de la terre de Siguiri. On les retrouve notamment dans la commune urbaine, à Sèkè (Doko), à Kolonkalan (Norassoba), mais aussi en République du Mali.

De Siguiri, Bérété Lancéï Condé pour Guineematin.com

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