Massacre au centre du Mali : la PJDD et le Forum Civil Guinéen interpellent les africains

Deux plateformes de la société civile guinéenne ont exprimé leur solidarité avec le peuple malien suite à l’attaque du village d’Ogossagou le 23 mars dernier où au moins 157 personnes ont été tuées. Dans une déclaration rendue publique ce mardi, 09 avril 2019, la Plateforme des Jeunes leaders de l’Axe pour la Démocratie et le Développement (PJDD) et le Forum Civil Guinéen (FCG) ont interpellé les dirigeants africains à plus d’actions dans la résolution des crises, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Ibrahima Balaya Diallo

Le village d’Ogossagou, en République du Mali, a été la cible d’une attaque meurtrière où des hommes armés ont tué plus de 157 personnes dont l’âge varie entre 03-98 ans. Dénonçant ce massacre, Ibrahima Balaya Diallo, président du Forum Civil Guinéen, se dit inquiet face à cette situation. « Ce qui est arrivé au Mali peut arriver chez nous, nous ne le souhaitons pas. Nous nous sommes dits avec la PJDD qu’il y a vraiment une solidarité à cultiver avec le peuple malien. Pour reprendre les mots de madame Adame Ba Konaré, ancienne première dame du Mali, aujourd’hui il faut se créer un espace commémoratif. Qu’on n’oublie pas que nous sommes les mêmes peuples, il n’y a que des frontières artificielles qui nous ont séparées et que nous parlons les mêmes langues », a rappelé Ibrahima Balaya Diallo.

Poursuivant, le président du Forum Civil Guinéen pense que derrière cette attaque meurtrière au centre du mali, il y a une main noire des Occidentaux pour piller les ressources de l’Afrique Occidentale en général, mais celles du Mali en particulier. « Le problème Dogon et Peulh au Mali, c’est un problème récurrent entre éleveurs et cultivateurs. Maintenant, aller jusqu’à faire cette tuerie de masse, nous pensons que c’est un problème qui est instrumentalisé. Aujourd’hui, c’est la jeunesse africaine qui doit prendre conscience face à toutes les richesses que nous possédons. Si non, nous risquons de vivre sans en profiter. C’est les multinationales qui viennent en profiter et pour qu’elles en profitent, il ne faut pas qu’il y ait un espace de paix », soutient cet activiste de la société civile.

Ibrahima Aminata Diallo

Abondant dans le même sens, Ibrahima Aminata Diallo, président de la PJDD, a dit que « notre hymne national parle du peuple d’Afrique. Nous estimons que notre hymne porte un message à l’endroit des peuples africains. Donc, s’il y a un problème dans un pays africain, c’est du ressort de tout citoyen engagé, qui défend des valeurs, de s’indigner mais en même temps d’attirer l’attention des gouvernants par rapport à ce qui prévaut dans la sous-région. Ce qui s’est passé au Mali, si ce n’était pas un silence coupable des chefs d’Etats africains, le cas du Burkina Faso n’allait pas arriver. Le 23 mars 2019, c’était le Mali, quelques jours plus tard, c’est le Burkina Faso. Qui sait si ça va aller au Sénégal, en Guinée ou ainsi de suite ? Donc, il est mieux que nous nous levions dès maintenant parce que prévenir vaut mieux que guérir… Pourquoi personne ne parle ? Pourquoi la justice et la CEDEAO ne réagissent pas ? Pourquoi les chefs d’Etats africains ne réagissent pas ? », s’interroge-t-il.

Siba Guilavogui pour Guineematin.com

Tél. : 620 21 39 77/ 662 73 05 31

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