Santé : le ministre Niankoye Lamah invite les populations à accepter de se faire vacciner

En prélude au lancement des prochaines campagnes de vaccination, le ministre d’Etat de la santé rassure les citoyens et les appellent à accepter de se faire vacciner. C’est dans ce cadre que Dr Edouard Niankoye Lamah a animé une conférence de presse ce mercredi, 24 juillet 2019, à Conakry, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Tirant les leçons de la psychose née de la dernière campagne de distribution des praziquantel dans les écoles, le ministre de la santé, Dr Edouard Niankoye Lamah, entouré des membres de son cabinet, a conféré avec les hommes de médias dans la soirée de ce mercredi, sur la nécessité pour les citoyens d’accepter de participer aux campagnes de masse à venir. Selon lui, les traitements de masse sont d’une importance capitale. « Les traitements de masse permettent de prévenir des maladies. Ça permet de réduire la mortalité évitable pour certaines maladies. Il y a particulièrement la vaccination. Dans notre pays, très souvent, c’est interprété de plusieurs manières. Mais en fait, il faut retenir que les traitements de masse, les mesures de masse en santé sont nécessaires.

Une grande victoire a déjà été remportée. Si je ne me trompe pas, en 1976, lorsqu’on a évalué que la variole était à jamais éradiquée, c’est grâce à la vaccination. Aujourd’hui, si nous parvenons à contrôler certaines infections comme par exemple la fièvre jaune, c’est grâce à la vaccination, la rougeole, c’est grâce à la vaccination. Et, en 2014-2015, trois pays de l’Afrique de l’Ouest ont subi des chocs, parce que nous fûmes frappés par une grande épidémie à fièvre hémorragique Ebola. Certes, on a pris d’autres mesures préventives, mais au finish, on a abouti à la vaccination, même si elle était expérimentale. Et, on s’est rendu compte que les personnes qui ont été vaccinées présentaient des anticorps protégeant », a-t-il expliqué.

Comme tous les médicaments préventifs, ajoute le ministre, la vaccination peut avoir des effets négatifs. Il précise toutefois que quand les effets sont sévères, le ministère de la santé suspend la campagne. « Là où il n’y a pas de vaccin, il faut donner les produits. Mais, il n’y a pas un seul médicament surtout moderne chimique sans qu’il n’y ait des effets secondaires. Il y en a des effets secondaires modérés, il y en a des effets secondaires très difficiles à supporter. Ce qu’on cherche, quand les effets secondaires sont très durs à supporter, on ne donne pas ce produit. Mais, lorsque les effets secondaires ne durent pas, ils doivent être signalés à celui qui prend les médicaments. Il sait qu’il n’y aura pas de problème mais il va un peut souffrir. C’est ce que nous faisons », soutient Dr Edouard Niankoye Lamah.

Au regard des bienfaits que la vaccination (qui est le plus souvent préventif) peut apporter à l’être humain, le ministre d’Etat de la santé invite donc les citoyens à accepter de se faire vacciner. Aux médias, il demande à aider son département « à briser les rumeurs et rétablir le climat de confiance entre usagers et prestataires en vue de la réussite des prochaines campagnes de masse. Aidez-nous ! Professionnels de santé, aidez-vous-mêmes ! Mères et pères d’enfants, aidons le peuple de Guinée à accepter le traitement de masse et à accepter les vaccinations ! (…)

Le ministère de la santé, sa vocation première n’est pas seulement de soigner. C’est d’empêcher la venue de la maladie. Soigner, c’est vraiment une exception. Et nous, on ne souhaiterait pas soigner, on voudrait trouver tout le monde en bonne santé. Même quand vous allez au pèlerinage, on demande le carnet de vaccination parce que là où vous partez, ils sont convaincus que la vaccination est le meilleur type de prévention de la maladie. Donc, il faut que vous nous aidiez parce que nous allons sortir pour vacciner. Nous allons sortir pour donner des médicaments », a-t-il lancé.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

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