Guinée : le Directeur de Lynx Fm toujours sous contrôle judiciaire

Boubacar Alghassimou Diallo, dit Abou Bakr, Directeur Général de la radio Lynx FM
Boubacar Alghassimou Diallo, dit Abou Bakr, Directeur Général de la radio Lynx FM
Boubacar Alghassimou Diallo, dit Abou Bakr, Directeur Général de la radio Lynx FM
Boubacar Alghassimou Diallo, dit Abou Bakr, Directeur Général de la radio Lynx FM

Comme indiqué dans une précédente dépêche de Guineematin.com, le contrôle judiciaire imposé au PDG du groupe de presse Lynx-Lance, Elhadj Diallo Souleymane, pionnier de la liberté de la presse en Guinée, a été levé et notification lui a déjà été faite dans ce sens par le bureau du Doyen des juges d’instruction.

Par contre, contrairement à toutes les assurances de certaines autorités du pays aux dirigeants de ce groupe de presse, la levée du contrôle judiciaire n’est toujours pas notifiée au Directeur Général de la radio, Abou Bakr. Le co-animateur de l’émission Œil de Lynx est ainsi obligé de continuer à se présenter chaque lundi, mercredi et vendredi au tribunal de première instance de Kaloum. Ce qui justifie, s’il en était encore besoin, la synergie des radios et sites d’informations de ce jeudi, 29 août 2019.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, les PDG du Groupe Lynx-Lance et Directeur Général de la radio Lynx Fm ne savent toujours pas qui est derrière la plainte qui leur prive aujourd’hui de liberté dans ce pays. Le ministre de la Défense qui avait été accusé a nié être l’auteur et on ne sait toujours pas qui les poursuit !

A rappeler que le régime Alpha Condé refuse aux journalistes l’application d’une Loi Organique spéciale, qui a été votée en 2010 pour favoriser la liberté de la presse en Guinée et leur impose une Loi Ordinaire Générale portant sur la Cyber-sécurité. Ce qui constitue un très grave recul des droits de l’Homme sous ce régime.

LOI SUR LA LIBERTE-DE-LA-PRESSE

Loi sur la cybersecurité

Voulant prolonger son bail à la tête de la Guinée après son deuxième et dernier mandat légal, le président Alpha Condé a d’abord cherché à anéantir toute opposition dans le pays. Il a imposé des PA militaires dans plusieurs quartiers de la capitale pour réprimer la moindre manifestation de protestation des partis d’opposition et de la société civile. Alors que les répressions des précédentes manifestations sous son règne avaient déjà dépassé cent morts, dont la plupart par balles réelles, avant même le déploiement des militaires armés sur le terrain…

Aujourd’hui, le seul rempart qui persiste à ne pas suivre la vague révisionniste pour ouvrir le boulevard au changement de la Constitution est la presse privée où les acteurs de la société civile et des partis politiques continuent à se relayer pour appeler à la résistance en vue de sauver ce qui reste de la démocratie guinéenne acquise avec d’énormes sacrifices humains et économiques…

A suivre !

Nouhou Baldé pour Guineematin.com

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