Kaloum : Les routes de Boulbinet et Manquepas fortement dégradées (constat)

Situés dans le centre administratif de Kaloum (la commune de Conakry qui abrite la présidence de la République, les départements ministériels de Guinée et plusieurs ambassades), les quartiers Boulbinet et Manquepas sont parmi les plus pauvres en infrastructures routières, les artères sont quasiment impraticables. Et, en cette période de grande pluie dans la capitale guinéenne, ces artères sont boueuses et parsemées de flaques d’eau. S’y aventurer avec un véhicule est une prise de risque dont les conséquences pourraient bien conduire à une visite technique dans un garage.

Sur la 5ème avenue (à Manquepas), les riverains de la route endurent au quotidien les conséquences de la dégradation de la chaussée. Ils sont aspergés d’eau sale à chaque passage de véhicule. Et, ceux qui y tiennent des commerces font face à une rareté des clients. Personne ne souhaite y mettre pied à cause de la boue et des vastes et innombrables flaques d’eau.

Moussa Camara, vendeur de mobiliers de bureau

« Nous sommes très fatigués par l’état de cette route depuis plus de 7 mois. Il n’y a de l’eau sale qui se forme partout devant notre boutique. Même les clients ne viennent plus compte tenu de l’accès difficile des lieux. Si vous pouvez nous aider à résoudre ce problème, ça nous fera grand plaisir. Que le gouvernement intervienne pour démarrer les travaux », a dit Moussa Camara, vendeur de mobiliers de bureau.

Pour l’ouvrier Amadou Doumbouya, les routes de Manquepas sont capricieuses. Et, par moment, elles peuvent être un véritable supplice pour les usagers.

Adama Doumbouya, ouvrier

« La route d’ici (Manquepas) est très mauvaise. Chaque fois nous aidons les gens à pousser leurs véhicules coincés dans les trous. Nous sollicitons que le gouvernement s’implique parce que c’est une longue route qui quitte Boulbinet et qui vient jusqu’ici à Manquepa », indique-t-il.

Du côté de Boulbinet, le constat est le même. Les nids de poule sur la chaussée forcent le regard et pénalisent les usagers. Mamoudou Sangaré, chef secteur adjoint du secteur 3 de ce quartier du centre-ville de Conakry, décrit cette triste situation avec une grande désolation.

Mamoudou Sangaré, chef secteur adjoint du secteur 3 de ce quartier du centre-ville de Conakry

« Depuis octobre ou novembre ils ont commencé les travaux ici dans le but de mettre les caniveaux qui n’existaient pas avant, pour que pendant la saison pluvieuse nous ayons des conduits d’eau. Mais, d’un coup nous avons vu l’arrêt des travaux sans qu’on ne sache le motif. Aujourd’hui, même s’ils doivent recommencer les travaux, il va falloir d’abord curer les nouveaux fossés pour les débarrasser des ordures et du sable qui s’y trouvent… Ici, quand il pleut, l’eau stagne dans des trous et les véhicules nous salissent avec de l’eau sale qu’ils repoussent de passage. Les gens n’ont pas l’accès facile à leurs locaux (boutique et bureau). Il y a même un projet d’assainissement de la région de Conakry qui doit démarrer. Nous-même, en tant que chef de quartier, nous avons assisté à une réunion à la commune où nous avons dit qu’on ne peut pas débuter ces travaux avec l’état actuel de la route là. C’est pourquoi nous demandons à l’État d’appuyer le projet pour qu’il soit achevé. Et, surtout, de respecter les clauses du contrat. Parce qu’il ne peut y avoir un projet signé sans qu’il n’y ait un délai d’exécution », a dit Mamoudou Sangaré.

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27

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