CAN 2019 : acculé, le Syli National doit « vaincre le Burundi ou périr »

C’est la gueule de bois ce jeudi, 27 juin 2019, chez les fans du football en Guinée et pour la forte délégation présente en Egypte, au lendemain de la défaite du Syli national face au Nigéria. Pour cette 32ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football, le Syli a connu un piètre et inquiétant démarrage. Un seul point pris pour le moment en deux matches joués. Le Syli est désormais dos au mur et devra sortir le grand jeu contre le Burundi pour espérer se hisser en huitièmes de finale.

C’est un silence de cimetière qu’on a vécu hier mercredi, dans les quartiers de Conakry au coup de sifflet final du match que la Guinée a perdu (1 à 0) face au Nigéria. Le Syli national, très attendu par les férus du football, a encore déçu son public.

Le match nul concédé samedi dernier face à Madagascar, qui est à sa première participation à une phase finale de la CAN, avait créé le doute dans l’esprit de nombreux observateurs devant un adversaire prenable. Les doutes se sont confirmés et laissent place désormais à l’inquiétude surtout que le Syli est plus que jamais e dos au mur : « vaincre le Burundi ou périr ».

Paul Put, le sélectionneur national, est largement responsable de cette situation. Ses choix, très critiqués par les observateurs avertis, ont été pour beaucoup dans les contreperformances du Syli. Le but concédé contre le Nigéria en est une illustration parfaite. Alors que les nigérians s’apprêtaient à jouer un corner, le technicien Belge fait sortir Julian Dyrestam, déséquilibrant ainsi sa défense, pour faire entrer Ousmane Sidibé. Ce dernier, placé au premier poteau, n’a rien vu venir. Une erreur de débutant.

A part le choix des joueurs, les positionnements tactiques de l’entraineur sont également questionnables au cours des deux matches.

Du côté des joueurs, la prestation a été pour le moins médiocre. Dans l’ensemble des deux matches de cette CAN, François Kamano, l’un des plus attendus, a plus que déçu. Rien ne lui a réussi et il continue de multiplier les mauvaises prestations avec le Syli. Pour sa part, Sory Kaba a alterné le bon (contre les malgaches) et le moins bon (face au Nigéria).

Ce visage est symptomatique de l’attitude de la quasi-totalité des joueurs guinéens durant ces deux sorties ratées. Apathiques, ils ont manqué de vivacité et de caractère face à des adversaires qui étaient pourtant à leur portée.

Tout n’est certes pas perdu. Mais, le Syli devra cravacher face aux Hirondelles du Burundi dimanche prochain pour s’ouvrir les portes des huitièmes de finale. Dans une CAN à 24 équipes, ce serait un crime de lèse-majesté pour le Syli National que de se faire éliminer au premier tour. Paul Put n’avait-il pas dit que son objectif était d’aller jusqu’en demi-finale ? Comme pour dire, « ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué ».

En tous les cas, le Belge est attendu au tournant.

Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tél : 628 17 99 17

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