Kindia : des citoyens sensibilisés sur les conséquences de l’immigration clandestine

Mohamed Kassy

Les actions visant à dissuader les jeunes guinéens à prendre les chemins incertains de l’immigration clandestine se poursuivent dans notre pays. C’est dans cette dynamique que le mouvement Jeune Aide Jeune (JAJ), a organisé une campagne de sensibilisation hier vendredi, 25 janvier 2019, dans la commune urbaine de Kindia, rapporte un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Plusieurs citoyens, composés de jeunes, d’ex-migrants et de responsables de familles, se sont mobilisés dans la salle du CECOJE (Centre d’Ecoute, de Conseil et d’Orientation des Jeunes) de Kindia où s’est tenue une conférence axée sur les conséquences de l’immigration clandestine.

Idrissa Baldé

Selon Idrissa Baldé, président de JAJ (jeune Aide Jeune), « nous sommes dans le cadre de la sensibilisation des parents, des ex-migrants, de ceux qui rêvent d’y aller et de l’ensemble des citoyens de Kindia par rapport aux conséquences de l’immigration clandestine. D’abord, nous avons planifié beaucoup de choses. En amont, on a jugé nécessaire de trouver un conférencier qui connait les thèmes et les techniques. On a ensuite cherché des ex-migrants, des jeunes à travers les grandes bases dans les quartiers. On a cherché aussi les parents, les citoyens et les femmes pour qu’ils puissent assister à ce message qui sera livré ».

Parlant de ce qui a été fait concrètement, Idrissa Baldé a expliqué que des expositions de photos et des projections de films ont été mises à contribution. « On avait commencé par l’exposition des photos. On a eu à faire une projection de film au départ, pour que les participants sachent comment les jeunes sont entrain de souffrir sur la route de la Libye ; et, des ex-migrants ont témoigné ».

Pour ce qui est de l’atteinte des objectifs, le président de JAJ (jeune Aide Jeune) a laissé entendre qu’à l’issue de cette conférence, les jeunes ont compris qu’on peut rester chez soi et travailler.

Revenant sur les impacts négatifs de l’immigration clandestine à Kindia, Idrissa Diallo a donné des chiffres exacts. « Ce qui nous a motivés à organiser une telle activité, c’est qu’à Kindia, de 2013 à nos jours, il y a eu 25 à 30 jeunes qui sont morts suite à l’immigration clandestine. Au quartier Sambaya par exemple, il y a cinq (5) personnes d’une même famille qui ont perdu la vie ».

Mme Sylla Fanta Sylla

Pour sa part madame Sylla Fanta Sylla, présidente de l’ONG Femmes, Enfants, Jeunes, Education et Développement (FEJED/Guinée), qui est en partenariat avec JAJ, s’est réjouit de cette initiative. « Nous sommes là pour participer à la conférence du projet de l’immigration clandestine. Ce projet est en consortium avec 4 ONG. Pour cela, nous avons eu à sensibiliser. Nous avons touché plus de 2000 jeunes, parce que ce projet consiste à sensibiliser, à éduquer et à informer pour lutter contre l’immigration clandestine qui est devenue aujourd’hui un fléau, qui a endeuillé tant des familles à Kindia ».

Mohamed Kassy

C’est Mohamed Kassy, acteur local de la société civile, qui a animé la conférence. Selon lui, « c’est une problématique aujourd’hui de dimension internationale. C’est vrai que c’est une préoccupation de toutes les générations. Le principe de base d’abord, c’est de fait de vider l’Afrique de sa main d’œuvre, ses bras valides… La lutte contre l’immigration clandestine doit se faire à deux niveaux: le niveau occidental et le niveau africain ».

De Kindia, Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com

Tél : 628516796

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