Moussa Conté contre Gaston Morel et Guy Mansaré : les réquisitions du procureur contre les journalistes

Moussa Iboun Comté, Président de l'AGEPI
Moussa Ibnou Conté

Le procès opposant Moussa Ibnou Conté, président contesté de l’Association Guinéenne des Editeurs de la Presse Indépendante (AGEPI), aux journalistes André Gaston Morel et Guy Mansaré a connu son dernier virage au Tribunal correctionnel de Mafanco.

Pour la journée d’hier lundi, 13 mai 2019, on en était aux plaidoiries et réquisitions dans ce dossier de diffamation et injures publiques par voie de presse, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

C’est un long feuilleton judiciaire qui va s’achever dans moins d’un mois. André Gaston Morel, directeur de publication du journal Le Patriarche, et Guy Mansaré, directeur de publication du journal Le Résultat, sont poursuivis pour diffamation et injures publiques par voie de presse.

Pour la journée d’hier lundi, les débats ont été clos pour passer aux plaidoiries et réquisitions.

C’est l’avocat de la partie civile, maître Lanciné 3 Camara, qui a été le premier à prendre la parole pour ses plaidoiries. « Les deux journalistes, preuves à l’appui, ont diffamé mon client. André Gaston Morel, du journal Le Patriarche, et Guy Mansaré, du journal Le Résultat, ont dit des affirmations sans aucune preuve. Sur ce, eu égard aux coups moraux reçus par mon client, Moussa Ibnou Conté, son honneur et sa considération sont handicapés. Si vous lisez ces allégations graves, vous comprendrez que Moussa Ibnou n’existe plus. C’est pourquoi monsieur le président, je vous demande de condamner les deux journalistes dépourvus de formation et de déontologie, au payement d’une amende de 500 millions de francs guinéens. En plus de ce montant, je demande l’interdiction de parution de ces deux journaux pendant trois mois. En outre, ordonner la publication de la décision à intervenir sur toute l’étendue du territoire national », a-t-il plaidé.

Abondant dans le même sens, le ministère public, représenté par Joséphine Loly Tenguiano, va faire remarquer que les faits de diffamation et injures publiques sur la personne de Moussa Ibnou sont réels. « Quand vous lisez l’article publié dans le journal Le Patriarche, vous vous rendez compte que c’est de la diffamation. Il parle de gestion malsaine et que Moussa Ibnou aurait donné 75 millions de francs guinéens à un certain Koné. Il le dit sans aucune preuve. Conformément aux articles 108 et 109 de la loi sur la liberté de la presse, monsieur le président, je demande qu’il vous plaise de condamner les deux prévenus au payement d’une amende de 5 millions de francs guinéens », a-t-elle requis.

À l’absence de son avocat, le journaliste André Gaston Morel n’a pas reconnu les faits pour lesquels il est poursuivi.

Le juge Amadou Kindy Baldé a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 10 juin 2019.

Siba Guilavogui pour Guineematin.com

Tél. : 620 21 39 77/ 662 73 05 31

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