Conakry : le procès des leaders du FNDC pourrait s’ouvrir demain, mercredi

Comme annoncé précédemment, quatre des six leaders du FNDC arrêtés samedi dernier à Conakry, ont été inculpés hier, lundi 14 octobre 2019, pour incitation à la révolte. Cette décision du parquet du tribunal de première instance de Dixinn est intervenue après l’audition des opposants au projet de troisième mandat pour le président Alpha Condé qui a duré plus de 6 heures. Après leur inculpation, Abdourahmane Sanoh, coordinateur national du FNDC, et ses proches collaborateurs : Ibrahima Diallo, Bill de Sam et Baïlo Barry, ont été conduits à la maison centrale de Conakry. Et, leur procès pourrait s’ouvrir demain, mercredi, a appris Guineematin.com de leurs avocats.

« Ils ont été inculpés parce que la procédure est prise en flagrant délit. En dépit de toute notre argumentation, le procureur a décidé de les placer sous mandat de dépôt et ils viennent d’être conduits à la prison civile en attente du procès qui pourrait, si tout va bien, s’ouvrir le mercredi prochain. Nos clients ne reconnaissent pas les faits, ils ont été arrêtés dans des conditions irrégulières, déférés dans des conditions irrégulières. Aujourd’hui, voici des gens innocents qui se retrouvent en prison, pour avoir simplement exprimé leur opinion, leur opposition à l’idée d’une nouvelle constitution. Le collectif d’avocats solidement installé pour la cause se prépare pour mettre ce réduire à néant. Parce que ce sont des innocents qui ont été arrêtés et mis en prison », a déclaré maître Salifou Béavogui, membre du collectif d’avocats qui défend les leaders du FNDC, au sortir de leur audition.

Il ajoute que les deux autres : Abdoulaye Oumou Sow et Sékou Koundouno n’ont pas pu rallier le tribunal pour être auditionnés. « M. Abdoulaye Oumou Sow et M. Sékou Koundouno qui ont été arrêtés en même temps que M. Abdourahame Sanoh et les autres, n’ont pas pu rallier le tribunal. Et pour cause, il semblerait qu’ils seraient très éloignés de la ville, qu’ils seraient dans une CMIS qui n’est pas accessible à la ville. Ce qui revient à dire d’ailleurs que nous étions très inquiets hier de leur situation. Mais ce matin, nous avons eu la chance de savoir que nos clients ont été éparpillés à travers les unités. Et, je pense que M. Abdoulaye Oumou Sow et M. Sékou Koundouno seront, à leur tour, déférés demain devant M. le procureur de la République près le tribunal de première instance de Dixinn et le procès va se tenir le mercredi », a laissé entendre l’avocat.

Salimatou Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 00224623532504

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