Guinée. Les leaders du FNDC à la barre : « le coup d’Etat ne passera pas »

C’est sereins et très déterminés que les leaders du Front national pour la défense de la constitution sont apparus dans la matinée de ce mercredi, 16 octobre 2019, à la barre du tribunal de première instance de Dixinn, rapportent les deux journalistes de Guineematin.com qui sont sur place.

Abdourahmane Sano, Ibrahima Diallo, Sékou Koundouno, Abdoulaye Oumou Sow, Baïlo Diallo (destin En Main) et Bill de Sam ont profité de la présence des journalistes pour faire passer un message d’encouragement aux Guinéens qui se battent contre une présidence à vie du président Alpha Condé.

« Amoulanfé ! Laatataako ! Ça ne passera pas ! », ont-ils crié avant de demander expressément aux jeunes de Guinée de ne pas se fatiguer. « Nous sommes tous du FNDC, que vous soyez journalistes, avocats, juges, militaires, policiers, gendarmes, simples citoyens, nous sommes tous du FNDC puisque nous voulons tous la démocratie et nous sommes contre une présidence à vie en République de Guinée… », ont-ils lancé.

A un an de la fin de son deuxième et dernier mandat, le président Alpha Condé veut changer la constitution guinéenne pour continuer à diriger le payer. En réaction à ce risque d’atteinte à la démocratie dont la sève nourricière est l’alternance au pouvoir, plusieurs partis d’opposition ont rallié un mouvement initié par la PECUD (une plateforme de la société civile) pour créer le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC). C’est ce front qui a appelé les Guinéens à entamer des manifestations le lundi dernier, 14 octobre 2019, pour démontrer au président de la République et à son entourage que les Guinéens sont opposés à un changement de leur constitution acquise de haute lutte sous la junte militaire en 2010. Mais, les manifestations étant interdites en Guinée par une décision du gouvernement (en violation de la constitution), les leaders du FNDC ont alors demandé aux Guinéens de sortir partout sur le territoire national et à l’étranger devant les ambassades pour manifester. C’est à cause de cet appel que le coordinateur du FNDC, Abdourahmane Sano, et cinq de ses plus proches collaborateurs (Ibrahima Diallo, Sékou Koundouno, Abdoulaye Oumou Sow, Bill de Sam et Baïlo Diallo) ont été arrêté très tôt dans la matinée du samedi au domicile privé de monsieur Sano.

A suivre !

Salimatou Diallo et Saïdou Hady Diallo sont au TPI de Dixinn pour Guineematin.com

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