Marche des femmes du FNDC : « nous n’accepterons plus qu’on tue nos enfants »

Comme annoncé précédemment, les femmes du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) ont organisé une marche pacifique ce mercredi, 23 octobre 2019, à Conakry. La démarche visait à réclamer justice pour les jeunes tués pendant les manifestations de la semaine dernière suite à l’intervention des forces de l’ordre, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Des femmes issues de tous les bords politiques, mères et épouses des victimes du pouvoir d’Alpha Condé, ont marché ce mercredi du rond-point de Hamdallaye à l’esplanade du stade du 28 septembre de Dixinn. Elles étaient munies de pancartes et scandaient des slogans hostiles au régime en place : « Libérez nos enfants ! Arrêtez de tuer nos enfants. Elles ont ainsi dénoncé les tueries dont sont victimes les fils du pays et exprimé leur opposition farouche à la volonté d’Alpha Condé de s’accrocher au pouvoir.

Au nom des femmes du FNDC, Hadja Maïmouna Bah, a remercié les femmes pour leur engagement dans la lutte pour le respect des droits des guinéens. « Je vous remercie de votre présence, de la réponse à l’appel qu’on a lancé. Vous nous avez prouvé que ce qui nous fais mal, vous vous fais aussi mal. Vous nous avez fait comprendre que les enfants tués sont vos enfants. Et ainsi, on a fait comprendre aux mères de toutes les victimes que nous les soutenons. On vous remercie, nous sommes contentes. Il faut qu’ils sachent qu’aujourd’hui c’est la première journée. Nous n’allons pas sortir si le gouvernement n’autorise pas la marche, mais le jour où on fait appel à vous une seconde fois, soyez prêtes, sortez toutes comme aujourd’hui, n’ayez pas peur », a-t-elle indiquée.

La porte parole des femmes du Front National pour la Défense de la Constitution a par ailleurs indiqué qu’il n’est plus question qu’on tue les fils du pays sans que justice ne soit faite. « Si on tue ton enfant, plus rien ne reste. Il faut combattre l’injustice sans peur, parce que personne d’autre ne mènera cette bataille à notre place. Cette lutte, c’est la lutte de toutes les femmes guinéennes. Il faut qu’on se batte pour sortir de cette douleur. Si on se bat, Dieu va nous aider. La vérité est de notre côté et la vérité triomphe toujours. En deux jours, on a tué dix (10) enfants. On n’a jamais vu cela dans les autres pays. Ce qui est grave, ce sont ceux qui doivent protéger nos enfants qui les tuent. Un gouvernement normal, c’est celui qui éduque les enfants parce qu’ils sont l’avenir de demain. Nous n’accepterons plus qu’on tue nos enfants. Ils rentrent dans nos maisons, tirent sur nos fils. Pourtant, nos enfants ne sont pas du bétail qu’on doit abattre, nos enfants ne seront plus tués comme des poussins. Nous disons non à l’injustice, nous voulons la justice pour nos enfants », a-t-elle martelé.

Salimatou Diallo pour Guineematin.com

Tel : 00224 623 53 25 04

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