Attaque du cortège funèbre : témoignage d’un garde du corps de Cellou Dalein

Thierno Mamadou Barry, garde-corps de Elhadj Cellou Dalain Diallo

Thierno Mamadou Barry, membre de la garde rapprochée de Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition guinéenne, a été blessé le lundi dernier, 04 novembre 2019, lors des échauffourées qui ont émaillé les obsèques des 11 jeunes tués à l’occasion des manifestations des 14, 15 et 16 octobre dernier à Conakry. Il aurait reçu une balle au pied avant de tomber du véhicule sur lequel il se trouvait. Trouvé à l’hôpital où il reçoit des soins par un reporter de Guineematin.com, l’agent de sécurité de l’UFDG est revenu sur sa mésaventure.

« On a quitté l’hôpital sino-guinéen pour le cimetière de Bambéto. Peu avant le rond-point de Bambéto, un accrochage a éclaté entre des militants du FNDC et forces de l’ordre. Quand la situation s’est calmé un peu, nous sommes passés pour envoyer les corps à la mosquée. Après la prière, lorsque les gens prenaient les corps pour les transporter au cimetière, la situation était encore tendue : les forces de l’ordre jetaient des gaz lacrymogènes et certains jeunes répliquaient avec des jets de pierres. C’est à ce moment-là qu’on a bougé avec les présidents Sidya Touré et Elhadj Cellou Dalein Diallo.

Moi, j’étais accroché au côté droit du véhicule d’Elhadj Cellou Dalein Diallo. C’est là qu’on m’a tiré dessus. La balle m’a touché au genou avant de traverser, et je suis tombé. En tombant, je me suis accroché au pare-chocs du véhicule et j’ai été traîné sol. C’est là-bas que j’ai eu les blessures à la main. Quand je suis venu à l’hôpital, les médecins m’ont dit que la balle n’a pas touché l’os et que le pied n’est pas fracturé. Mais comme j’ai toujours des douleurs, j’ai passé une deuxième radio dont j’attends le résultat », a-t-il expliqué.

A rappeler que les 11 jeunes tués lors des premières manifestations contre un troisième mandat pour le président Alpha Condé ont été inhumés dans la débandade totale. Les forces de l’ordre ont jeté du gaz lacrymogène jusque dans le cimetière pendant que se faisait l’enterrement. Les accrochages entre les agents de la police et les partisans du FNDC ont fait trois nouveaux morts et plusieurs blessés dont certains par balles.

Fatoumata Djouldé Diallo pour Guineematin.com

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