Mafanco : le procureur requiert 7 ans de prison contre l’opposant Ismaël Condé

Ismaël Condé, premier Vice-Maire de Matam et membre du Bureau Exécutif de l’UFDG
Ismaël Condé, premier Vice-Maire de Matam et membre du Bureau Exécutif de l’UFDG

«Si je suis violent, ça veut dire que Alpha est violent ; car, c’est de lui que j’ai appris la politique… Le président Alpha Condé a dit sur le journal le Monde que cette élection, c’est comme si nous sommes en guerre. Le 25 mai 2020, il a dit à son siège : soyons prêts à l’affrontement. En répondant à ces différentes sorties, j’ai dit que seules les armes pourraient faire partir Alpha Condé du pouvoir pour la simple raison qu’il ne s’impose que par les armes… », a entre autres, déclaré Ismaël Condé.

Ouvert dans la matinée de ce lundi, 21 juin 2021, le procès d’Ismaël Condé, premier vice maire de Matam et membre du bureau exécutif de l’UFDG, se poursuit au tribunal de première instance de Mafanco (Conakry). Après l’avoir entendu dans le premier dossier dans lequel il est poursuivi avec le maire de Matam par une PME de ramassage d’ordures, la juridiction a ouvert le second dossier concernant le jeune opposant.

Dans cette affaire, Ismaël Condé est poursuivi pour « offense sur la personne du président de la République, production, diffusion, et mise à la disposition d’autrui de données de nature à troubler l’ordre public par le biais d’un système informatique ». Et même si le prévenu a tenté de prouver son innocence, le procureur a réclamé une lourde peine contre lui, a constaté un journaliste de Guineematin.com qui est sur place.

Ismaël Condé est jugé dans ce dossier pour des propos publiés sur sa page Facebook. Même s’il dit regretter ces propos, l’opposant indique qu’ils n’étaient pas de nature à troubler l’ordre public. Il dit avoir fait tout simplement une communication politique, en réponse à certaines déclarations faites par le présidentielle à la veille de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020.

« Le président Alpha Condé a dit sur le journal le Monde que cette élection, c’est comme si nous sommes en guerre. Le 25 mai 2020, il a dit à son siège : soyons prêts à l’affrontement. En répondant à ces différentes sorties, j’ai dit que seules les armes pourraient faire partir Alpha Condé du pouvoir pour la simple raison qu’il ne s’impose que par les armes.

J’ai publié ces propos sur ma page Facebook. Mais, ce n’est pas une façon d’inciter les gens à la révolte. Je regrette ces propos qui m’ont détenu pendant 9 mois et je demande la clémence du tribunal. Alpha Condé, je l’ai aimé. C’est lui qui m’a appris la politique. Si je suis violent, ça veut dire que Alpha est violent ; car, c’est de lui que j’ai appris la politique », a déclaré Ismaël Condé.

Mais pour le procureur, les propos de l’opposant (qui a quitté le parti au pouvoir pour rejoindre le principal parti d’opposition du pays) sont suffisamment pour ne pas rester impunis. C’est pourquoi, il a demandé au tribunal de le condamner à 7 ans d’emprisonnement ferme et à 100 millions de francs d’amende. Après les réquisitions du ministère public, la parole est aux avocats de la défense pour leurs plaidoiries.

Nous y reviendrons !

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel : 620589527/664413227

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