Symposium du Général Toto Camara : « pensez à mon papa dans vos prières », dit sa fille Hawa Camara

Madame Hawa Camara, fille du Général Mamadouba Toto Camara

Comme annoncé précédemment, un symposium a été organisé à Conakry ce vendredi, 27 août 2021, pour rendre un dernier hommage au Général de division Mamadouba Toto Camara, décédé le 23 août à l’âge de 76 ans des suites de maladie. Devant plusieurs personnalités de la République, venues honorer la mémoire de son cher papa, Hawa Camara, l’une des filles du défunt, a demandé aux Guinéens de penser à son père dans leurs prières.

Tout de blanc vêtue, les yeux enflés de pleures, Madame Hawa Camara, avec plusieurs anecdotes, a parlé de son père à ce beau monde qui était réuni à l’hôpital Sino-Guinéen pour rendre un hommage mérité à cet officier de l’Armée guinéenne. Elle a pleuré la perte d’un « géant dans l’ombre qui lui a donné l’éducation et les armes pour affronter sereinement la vie » dans un monde où rien n’est acquis d’avance.

Guineematin.com vous propose, ci-dessous, un extrait du témoignage de Madame Hawa Camara :

Madame Hawa Camara, fille du Général Mamadouba Toto Camara

Nous sommes ici réunis aujourd’hui pour dire à Dieu à celui qui, pour certains, fût une connaissance, un collègue, un ami, un frère et un confident. Pour ma sœur, mon frère et moi, il était tout simplement papa, le géant dans l’ombre, celui qui a su nous donner l’éducation et les armes pour affronter sereinement la vie. Papa était positif, débordant d’optimisme et d’énergie. Malgré mon âge, mon poids, il aimait me mettre au dos, du portail à la maison, pour me prouver qu’il était encore solide et surtout me faire sentir son amour.

Chaque fois que ma voiture était en panne, il était le premier mécanicien, il travaillait dessus. Car, papa adorait les voitures. Il les adorait tellement que finalement il était le mécano de la famille. Papa était rempli de connaissance. A nos yeux, il était une bibliothèque vivante. J’adorais nos interminables discussions ; car, à la fin de chaque discussion, il y avait toujours une leçon à en tirer.

Ses petites filles (Mariame et Adriennne) l’appelaient « grand papa kobiri ». Et, avec ces petits mots, c’était à coup sûr qu’elles allaient lui retirer un grand sourire et beaucoup d’argent. Ce matin, à la demande d’où il se trouvait, ces petites répondaient que papy étaient à l’hôpital. Ça se voyait dans leurs yeux qu’elles avaient hâte de lui retirer sa canne ou encore casser la vitre de son téléphone.

J’espère qu’à travers mon frère, ma sœur et moi, ses derniers petits enfants : Djene, Ami, Mari et Saliou sauront le merveilleux grand père qu’il a été pour eux. J’aimerai personnellement leur raconter qu’il était passionné de son travail, qu’il était capable de garder les secrets d’Etat, de ne pas discuter du travail avec ses enfants, mais incapable de garder les secrets familiales…

Je vous demande humblement de penser à mon papa dans vos prières. Qu’Allah le Clément et Miséricordieux lui accorde son paradis.

Mariame Diallo pour Guineematin.com

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