Enrôlement des électeurs : des agents menacent de bouder les travaux à Kipé

Lancée officiellement il y a une semaine, l’opération d’enrôlement des électeurs et de révision des listes électorales se poursuit sur l’ensemble du territoire national. Mais sur le terrain, des plaintes se font entendre par endroits. C’est notamment dans certaines CAERLE du quartier Kipé, dans la commune de Ratoma.

Interrogé par un reporter de Guineematin.com, Nestor Camara, président de la Commission Administrative d’Établissement et de Révision des Listes Électorales 0930, située dans le secteur 2 Faoulia (Kipé), explique que « depuis le début de l’enrôlement, ça se passe bien. Au début, les citoyens ne venaient pas, on ne sait pas pourquoi ils étaient réticents. Mais depuis trois jours maintenant, nous sommes envahis, on commence à voir l’engouement. A date, nous avons 241 personnes recensées. Si ailleurs, certains se plaignent de leurs machines, nous ici, notre machine n’a aucun problème pour le moment. On n’a pas rencontré de panne encore », a-t-il indiqué.

Nestor Camara, président de la CAERLE 0930, du secteur 2 Faoulia (Kipé)

Il relève cependant des problèmes qui rendent les travaux moins rapides. Ce qui risque d’empêcher certains électeurs de se faire enrôler. « Il n’y a que 8 CAERLE (Commissions Administratives d’Établissement et de Révision des Listes Électorales) pour les 6 secteurs de Kipé avec plus de 12 000 000 et quelques inscrits, vous voyez ce que ça fait. Mais, comme la CENI a fait un partage comme ça, ce n’est pas nous qui allons dire non. Nous pensons quand même qu’une seule machine est insuffisante pour nous. Si on avait deux machines ici, ça aurait été mieux. Parce qu’on aurait pu travailler plus rapidement. Mais comme ça, ça ne peut pas aller vite », regrette Nestor Camara.

Kémoko Sylla, le président de la CAERLE n°3 du secteur Gassamaya (Kipé)

A la CAERLE n°3 du secteur Gassamaya également, des plaintes se font entendre. Kémoko Sylla, le président de cette commission, menacent de bouder les travaux si la CENI ne paye le reliquat de leurs primes au compte de la première tranche. « Le problème que nous avons ici, est que le technicien ne vient pas parfois. Il s’est absenté par deux fois parce qu’il n’est pas payé. Ce qui a pénalisé notre travail, puisque si lui il ne vient pas, on ne peut pas travailler. Mes éléments et moi le président, comptons démissionner aussi si toutefois nous ne recevons pas notre argent à temps. Ils (les responsables de la CENI, ndlr) n’ont pas respecté ce qui a été dit. Dans certains endroits, les gens ont reçu 300 000 francs pour la première tranche alors que nous, nous n’avons reçu que 200 000 francs. Donc, nous demandons à la CENI de nous donner les 100 000 francs restants pour la première tranche », a-t-il lancé.

A rappeler que ces travaux d’enrôlement des électeurs et de révision des listes électeurs vont prendre fin le 16 décembre 2019.

Fatoumata Djouldé Diallo pour Guineematin.com

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