Comme annoncé précédemment, les débats ont été clos dans la soirée d’hier, vendredi 18 octobre 2019, dans le procès des leaders du FNDC arrêtés il y a une semaine à Conakry, pour avoir appelé les Guinéens à manifester contre le projet de troisième mandat du président Alpha Condé.
Les prévenus sont retournés en prison en attendant le verdict attendu mardi prochain. Mais avant la clôture des débats, chacun d’eux a eu droit un dernier mot devant le tribunal, a constaté un reporter de Guineematin.com qui était sur place.
Abdouramane Sanoh : monsieur le président (du tribunal, ndlr), nous avons été kidnappés. Ce, en violation de nos droits. Et quand nous sommes arrivés à la maison centrale, on a compris que beaucoup d’autres guinéens sont victimes d’injustice. Cela m’a renforcé davantage dans ma lutte pour le respect des droits guinéens. Donc, que je sois en prison ou libre, je continuerai la lutte jusqu’au dernier de mes souffles, et je plaide non coupable.
Bill de Sam : monsieur le président, ce combat est noble et je compte le mener jusqu’au bout. Nous mettre en prison ne résoudra pas le problème des Guinéens.
Mamadou Bobo Bah : monsieur le président, laissez-moi dire à monsieur le procureur qu’il s’est trompé de cible parce que nous ne sommes pas des délinquants comme il l’a dit, bien au contraire. Et nous sommes innocents dans cette affaire.
Mamadou Sanoh : monsieur le président, il a été démontré au cours des débats que je suis innocent dans cette affaire, donc je plaide non coupable.
Propos recueillis par Salimatou Diallo pour Guineematin.com
