La suppression de la direction nationale des écoles privées est l’un des problèmes évoqués au cours de la rencontre entre le colonel Mamadi Doumbouya et les fondateurs des écoles et universités publiques du pays, ce mercredi 22 septembre 2021. Naby Laye Soumah, proviseur du lycée Château brillant de la SIG Madina, a fait savoir que cette décision a mis les acteurs de l’enseignement privé à l’écart de la prise des décisions. La prochaine rentrée scolaire et la situation des écoles en faillite ont également été évoquées, a indiqué le responsable éducatif qui s’est exprimé au micro d’un journaliste de Guineematin.com, au sortir de la rencontre.
« Nous avons discuté des problèmes qui assaillent le système éducatif guinéen. Nous, nous sommes venus avec des propositions en ce qui concerne la formation ou la qualification du système éducatif. Nous avons parlé aussi de la subvention de certaines écoles privées. Vous savez, depuis la suppression en 2010 de la direction nationale des écoles privées, nous ne sommes plus représentés au niveau des prises de décisions. Cela handicape un peu le développement des écoles privées. Pourtant, les écoles privées aussi forment les cadres guinéens, éduquent les enfants guinéens.
Mais, nous sommes mis de côté alors qu’à Conakry par exemple, il y a plus d’enfants dans les écoles privées que dans les écoles publiques. En plus, il y a des écoles en souffrance aujourd’hui. Des écoles qui doivent à des banques, des écoles qui avaient signé des contrats avec l’Etat guinéen, mais l’Etat n’avait honoré ces contrats. Depuis au moins 4 ans, ces écoles sont en faillite. Donc, tous les problèmes ont été discutés avec lui et nous avons même la création d’une commission de travail pour que nous puissions analyser l’ensemble de ces problèmes », a dit Naby Laye Soumah, proviseur du lycée Château brillant de la SIG Madina.
En réponse, ajoute-t-il, « le colonel nous a assuré qu’il est entièrement à la disposition des enseignants et a demandé à tous ceux qui ne sont pas venus avec des memos, de les rédiger et déposer au niveau des secrétariats. Et que le moment venu, il va nous répondre. Il a insisté aussi sur le respect des gestes barrières et que c’est à l’issue de tout ça qu’ils vont envisager l’ouverture des écoles. Il n’y a pas eu de précision par rapport à une date en ce qui concerne l’ouverture des classes. Mais, son discours nous rassure, parce qu’il a pris tout le temps pour nous écouter. Il y a eu plus de 30 intervenants et je pense bien qu’au moment venu, il va nous répondre ».
Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com