Yomou : 3 responsables du FNDC condamnés par la justice

La justice de paix de Yomou a condamné ce mardi, 22 octobre 2019, les trois responsables locaux du FNDC, interpellés à l’occasion de la manifestation du 14 octobre dernier. Les opposants à un troisième mandat pour le président Alpha Condé ont écopé de 6 mois d’emprisonnement assortis de sursis et 500 mille francs d’amende chacun, a appris Guineematin.com à travers son correspondant dans la préfecture.

A l’ouverture de leur procès le jeudi, 17 octobre dernier, Bernard Félix Kpoghomou, Charles Louanga Kpoghomou et Antony Haomou avaient sollicité le renvoi de l’audience pour permettre à leurs avocats d’arriver à Yomou. La justice avait alors accédé à cette demande. Elle a remis les trois prévenus en liberté provisoire et renvoyé leur procès à ce mardi, 22 octobre. Mais finalement, les responsables du FNDC à Yomou ont dû comparaître sans avocats. Ils ont tous plaidé non coupables des faits d’attroupement illégal sur la voie publique pour lesquels ils sont poursuivis.

Mais, à l’issue des débats, la justice a estimé qu’ils sont coupables d’avoir manifesté illégalement contre le projet de changement de l’actuelle Constitution qui devrait permettre au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat. Elle les a condamnés pour cela à 6 mois d’emprisonnement assortis de sursis et au payement d’une amende de 500 000 francs guinéens chacun.

Juste après la publication du verdict, Bernard Félix Kpoghomou, l’un des condamnés, a dénoncé une décision injuste. « Je crois que cette décision est injuste. Le procès n’a pas été bien fait parce qu’on a commis aucune infraction. Nous avons été arrêtés par la police de façon arbitraire et conduits devant la justice de paix de Yomou, qui a décidé de nous condamner sans preuves », a-t-il dit.

De son côté, l’antenne du FNDC à Yomou promet de réagir à travers une déclaration qu’elle compte publier dans les prochaines heures. Elle pourrait annoncer l’organisation d’une nouvelle manifestation de rue dans la commune urbaine.

De Yomou, Michel Anas Koné pour Guineematin.com

Facebook Comments Box