Conakry : voici les maux dont souffrent les jeunes de Kaloum et de Matam

Mohamed Lamine Keita, directeur communal de la jeunesse, de l'emploi, des sports et de la culture de Kaloum

L’humanité a célébré ce jeudi, 12 août 2021, la journée internationale de la jeunesse. En Guinée, aucune cérémonie n’a été organisée aujourd’hui, en raison des restrictions prises dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19. Mais la rédaction de Guineematin.com a mis l’occasion à profit pour parler des problèmes dont souffrent les jeunes avec certains responsables concernés. C’est le cas notamment des directeurs communaux de la jeunesse de Kaloum et Matam (deux communes de Conakry).

Adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1999, la journée internationale de la jeunesse est commémorée chaque 12 août afin d’attirer l’attention de la communauté internationale sur les problèmes de la jeunesse et célébrer le potentiel des jeunes en tant que partenaires dans la société. A l’occasion de cette journée, qui sera célébrée cette année en différé en Guinée, le directeur communal de la jeunesse de Kaloum est revenu sur les difficultés auxquelles sont confrontés les jeunes de sa commune.

Mohamed Lamine Keita, directeur communal de la jeunesse de Kaloum

« Parmi les difficultés auxquelles font face de nombreux jeunes de Kaloum, il y a le manque de formation et pour certains, le manque de civisme. Et nous savons que dans n’importe quel domaine où on évolue, pour réussir, il faut la formation technique et pratique ainsi que le civisme. Pourquoi le civisme ? Parce que si tu n’as pas de civisme, il est difficile de réussir dans ce que tu fais. En plus, la jeunesse de Kaloum aime beaucoup le sport, mais la commune de Kaloum manque d’infrastructures sportives.

La commune de Kaloum est très petite, c’est pourquoi les jeunes n’ont pas suffisamment d’infrastructures sportives. Quand vous sortez vers 16 heures à Kaloum, vous verrez que les rues sont pleines de jeunes qui font du sport, parce qu’ils n’ont pas des endroits appropriés pour le faire. Voilà entre autres problèmes dont souffrent actuellement les jeunes de Kaloum », a déclaré Mohamed Lamine Keïta.

Face à cette situation, le directeur communal de la jeunesse souhaite que l’Etat mette en place « une politique d’éducation et d’accompagnement en ce qui concerne la lutte contre le chômage. Mais aussi, la mise en application de la politique générale de développement économique  et social ne peut être utile aux jeunes que si eux-mêmes et leurs parents sont impliqués. C’est pourquoi, je profite de cette occasion pour demander aux jeunes et à leurs parents de s’intéresser davantage à l’éducation et à la formation », a dit M. Keïta.

Dans la commune de Matam également, les problèmes ne manquent pas. Mais la première préoccupation de la direction communale de la jeunesse, c’est le manque de maisons de jeunes dans la plupart des quartiers. 

« Dès l’arrivée de madame la directrice à la commune ici, elle a d’abord pris contact avec tous les secrétaires généraux des différents quartiers qui ont échangé avec elle. Mais nous avons constaté que ce sont 20 à 30% des quartiers de Matam qui ont des maisons de jeunes. Tous les autres n’en ont pas.

Pourtant, ces maisons de jeunes ont un rôle important dans la vie des jeunes, parce qu’elles servent à beaucoup de choses. C’est notamment les rencontres pour des formations et de sensibilisations en faveur de la jeunesse. Ces maisons de jeunes sont les lieux où il faut réunir les jeunes, les encadrer, les former et les orienter. Donc, le principal problème ici, c’est le manque de maisons de jeunes dans beaucoup de quartiers », a indiqué Lamine Doumbouya, un cadre de la direction communale de la jeunesse de Matam.

Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineematin.com

Tél. : 6229192225

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