Labé : dialogue constructif et participation politique inclusive pour une paix durable

La salle de conférence de l’Université Amadou Dieng a abrité, ce mardi, 24 septembre 2019, une réunion publique d’information et de sensibilisation pour la prévention des conflits, la consolidation de la paix, la cohésion sociale, la participation politique inclusive et le respect des droits de l’homme dans la préfecture de Labé, rapporte un correspondant de Guineematin.com en Moyenne Guinée.

Organisée par l’Assemblée Nationale, la rencontre a regroupé des cadres de l’administration publique, des responsables des partis politiques, des acteurs de la société civile, des chefs religieux, des représentants des coordinations régionales et des hommes de médias. Elle était animée par une mission conjointe composée d’experts du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) dont Justin Morel Junior, consultant et conseiller technique principal du projet dénommé « Appui au dialogue et participation politique inclusifs en Guinée », financé par le Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix (PBF) avec le soutien du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme.

On notait aussi dans la délégation venue de Conakry pour animer cette séance de sensibilisation, la présence de : Dr Ousmane Souaré, membre du groupe national de contact (GNC) et ancien ministre de l’Education Nationale, plusieurs autres députés à l’Assemblée Nationale (AN) et de Thierno Souleymane Sow, responsable de l’ONG Amnesty International.

Il était question pour les animateurs de ce forum préfectoral de véhiculer des messages qui prônent le dialogue, la paix, l’unité nationale, la participation inclusive et le respect des droits de l’homme.

C’est pourquoi, le représentant des autorités communales à la cérémonie d’ouverture, Younoussa Baldé a vivement salué l’initiative avant de se réjouir du choix de sa ville pour abriter cette importante rencontre.

En souhaitant la bienvenue aux participants, le préfet de Labé, Elhadj Safioulahi Bah, a expliqué que la paix est un petit mot mais difficile à avoir.

Elhadj Safioulaye Bah, préfet de Labé

« La paix, c’est le comportement. La paix repose sur la prévention des conflits et l’élimination de leurs causes, grâce au dialogue et à la médiation. La Guinée est indépendante depuis 1958. Beaucoup de choses se sont passées. Il y a eu beaucoup de sang versé. Il y a eu également des injustices. Des solutions n’ont pas été trouvées à certains problèmes. Quelqu’un qui a été sorti de sa concession, cette concession saisie, attribuée à quelqu’un d’autre et passant tout le temps devant cette concession, sachant que c’était le fruit de ses parents, n’ayant jamais été dédommagé, il lui est difficile de pardonner. L’occasion qui se présentera pour qu’il se venge, il en profitera. Quelqu’un également victime d’injustice et se plaignant à la justice. En arrivant à la justice, l’accusé sort avant le plaignant en le laissant là-bas. Mais, il n’aura jamais confiance en cette justice. Celui qui est victime également des services de sécurité aura toujours des rancœurs » a-t-il prévenu avant d’ajouter que si les causes des conflits ne sont pas éliminées, ce n’est pas évident que la paix puisse régner.

Prenant la parole à son tour, la directrice nationale adjointe de la Réconciliation et de la Solidarité au Ministère de la Citoyenneté et de l’Unité Nationale, madame Camara Ousmane Daka Diallo, a rappelé cette citation de Gandhi : « il n’y a pas de chemin vers la paix, la paix est le chemin » pour dire que la recherche et la prévention de la paix constituent la seule voix pour un monde meilleur, apaisé, respectueux des droits de l’homme et de la dignité humaine.

Mme Camara Ousmane Daka Diallo, ministère de la Citoyenneté et de l’Unité Nationale

« Nous devons tous agir donc, individuellement et collectivement pour l’avènement d’une Guinée une et indivisible dans la pluralité des opinions. D’ailleurs, les présentes rencontres constituent une occasion pour tous les participants de contribuer à l’atteinte de ce noble idéal. Au moyen de dialogue franc, sincère, sans passion ni haine, nous devons échanger autour de l’essentiel en posant sur la table nos maux mais aussi en proposant des pistes de solutions. Poser les maux sur la table, c’est dire clairement ce qui ne va pas chez l’autre, ce qui ne vous convient pas, donc c’est parler des défauts de l’autre. Poser les maux sur la table, c’est aussi reconnaitre ses erreurs, ses défauts, ses manquements. Enfin, poser les maux sur la table, c’est proposer des solutions idoines à tous ces maux » a-t-elle conclue en insistant sur le développement de l’amour, de la gentillesse, la compréhension, la paix. « Le reste nous sera offert » a-t-elle indiqué en citant Mère Theresa.

De Labé, Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 622 269 551 & 657 269 551 & 660 901 334

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