Pont sur le Milo : « nous n’avons pas été satisfaits de l’évolution du travail », dit Moustapha Naïté

Félix Huang, chef du projet de la CGC, en charge de la réfection de la route nationale Beyla-Kérouané-Kankan

Le ministre des Travaux Publics poursuit sa tournée sur les chantiers de travaux routiers en cours à travers le pays. Dans la journée d’hier jeudi, 16 mai 2019, Moustapha Naïté, en compagnie de plusieurs cadres de son département, a visité la route nationale Beyla-Kérouané-Kankan et le pont sur le fleuve Milo à Kérouané. Il s’est dit non satisfait de l’évolution du travail sur le terrain, a constaté Guineematin.com à travers son envoyé spécial.

Le président de la République a offert 10 kilomètres de voirie urbaine à Kérouané. Mais, depuis le lancement des travaux par ce dernier en décembre 2018, les travaux proprement dits tardent à démarrer. Pire, les travaux de reconstruction du pont sur le fleuve Milo qui s’est affaissé pendant la dernière saison hivernale tardent aussi. Pour rassurer donc les populations de cette ville qui ont toujours mouillé le maillot pour le Chef de l’Etat à l’occasion des élections, Moustapha Naïté a eu un entretien avec elles au siège de la préfecture.

En présence des élus locaux, des sages et du préfet, le ministre des Travaux Publics a rassuré les populations de Kérouané du démarrage très prochain des travaux de bitumage des voiries de cette ville et de la route nationale Beyla-Kérouané-Kankan. Séance tenante, il s’est rendu à la base vie de l’entreprise en charge des travaux du pont sur le Milo et au niveau du nouveau pont situé sur la rivière Djassa.

Thierno Mamadou Diallo

Dans son intervention, Thierno Mamadou Diallo, conducteur des travaux du pont sur le fleuve Milo à Kérouané au compte de l’entreprise CINTRAM, a commencé par rappeler que ce projet est cofinancé par le gouvernement et ses partenaires. Long de 85 mètres, les travaux de ce pont n’ont toujours pas avancé, 5 mois après le lancement des travaux par le Chef de l’Etat. Pour monsieur Diallo, il y a des raisons qui justifient ce retard.

« Ce retard est dû à beaucoup de facteurs : il y a un cadre purement social, le déguerpissement. Parce que sur l’accès à l’emprise du pont, il y a des bâtiments qui doivent être déguerpis. Donc, il fallait gérer cette situation qui a mis beaucoup de retard pour ces travaux et il y a la pluie de l’année dernière qui nous a retardés beaucoup (…) L’entreprise est maintenant prête à démarrer effectivement le travail », a-t-il expliqué.

Félix Huang

De son côté, Félix Huang, le chef du projet de la CGC, entreprise en charge de la réfection de la route nationale Beyla-Kérouané-Kankan, a dit être là pour deux raisons principales. « CGC a été engagé tout d’abord pour faire l’étude des travaux d’aménagement et de bitumage de la route Kankan-Kérouané-Beyla. Déjà, notre équipe topographique est sur place. Notre deuxième mission est la réparation de la route. C’est ce qu’on appelle les travaux d’élimination des points critiques. Comme vous l’avez constaté sur la route que vous venez de pratiquer, il y a beaucoup de trous, des pierres et souvent même des ponts cassés. Donc, nous allons nous y mettre pour les réparer. Car l’objectif de nos travaux est de maintenir la franchissabilité de la route, pour que le trafic ne se bloque pas. Les équipements sont en train de venir et nous allons commencer les travaux la semaine prochaine », a-t-il promis.

Moustapha Naïté

Pour sa part, le ministre Moustapha Naïté a expliqué que la ville de Kérouané par rapport à la voirie reste une priorité pour le gouvernement. Cependant, déplore monsieur Naïté, « le pont sur le Milo a démarré avec une lenteur, à peu près 8% et c’est une des raisons pour laquelle d’ailleurs nous sortons généralement pour aller faire le constat sur le terrain. Je dois dire que nous n’avons pas été satisfaits de l’évolution du travail. L’entreprise reste mobilisée, elle a promis de redoubler d’efforts pour être dans le délai contractuel qui est de 31 décembre 2019.

Nous allons envoyer une nouvelle mission d’ici la fin de ce mois pour voir si les équipements sont arrivés finalement, notamment la foreuse qui est nécessaire pour faire les pieds par rapport au pont de 85 mètres qui va être réalisé. Et quant à la voirie, nous sommes en train d’évaluer avec l’entreprise avec laquelle nous avons signé le contrat qu’on a actualisé. Nous sommes en train d’évaluer pour voir comment est-ce que nous allons reprendre après la saison des pluies la voirie de Kérouané », a dit le ministre des TP.

Parlant du pont qui a été mis sur la rivière Djassa, à Komodou, en remplacement de celui qui s’était affaissé l’année dernière, Moustapha Naïté a dit « que c’est un pont de secours qui a été installé, qui tient, qui a été solidifié pour supporter jusqu’à 80 tonnes, qui sert à faire la liaison entre Kérouané et Kankan pour l’instant. Nous sommes en train d’évaluer le projet que nous avons en cours pour la construction de la route Kankan-Kérouané-Beyla qui pourra prendre en compte la construction totale des 200 et quelques kilomètres qui relient Kankan à Beyla en passant par Kérouané », a notamment indiqué le ministre Naïté.

Ibrahima Sory Diallo, envoyé spécial de Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

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