La vague de réactions se poursuit au sein de la classe politique guinéenne suite à la convocation du corps électoral par le président de la République pour les élections législatives prévues le 16 février 2020. Déçu de cette décision, Dr Fodé Oussou Fofana, vice-président de l’UFDG, accuse Alpha Condé d’utiliser le président de la CENI, Me Amadou Salif Kébé, pour dérouler un agenda caché. Il l’a dit à l’occasion d’un entretien avec un journaliste de Guineematin.com ce mardi, 12 novembre 2019.
« Le président de la République convoque un corps électoral qui n’existe pas. Ça nous prouve à suffisance qu’il a un agenda caché. Rien ne l’obligeait à prendre ce décret. Mais, il a confirmé ce que nous pensons. C’est que le président de la CENI Me Salif Kébé n’obéit qu’aux injonctions de monsieur Alpha Condé. Par ce décret d’hier, au moment où le corps électoral n’est pas constitué, il prouve que c’est le tandem Salif Kébé et monsieur Alpha Condé qui est en train de travailler ensemble. L’objectif principal de tout ça, c’est de voir comment il peut avoir la majorité qualifiée des 2/3 pour qu’il puisse passer son projet de troisième mandat », estime l’opposant.
A l’issue d’une réunion de ses responsables tenue ce mardi à Conakry, la principale formation politique d’opposition du pays a annoncé des démarches à venir auprès des autres partis d’opposition pour faire front commun afin d’exiger la satisfaction de certaines conditions préalables avant d’aller aux élections législatives. Il s’agit notamment de la libération des leaders du FNDC incarcérés, l’installation des conseils de quartiers et ceux régionaux, mais aussi le renoncement au projet de changement de l’actuelle constitution qui permettrait au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat.
Siba Guilavogui pour Guineematin.com
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