Contrefaçon du thé Azawad : le procureur requiert un an de prison contre Elhadj Oumar Barry

Le dossier opposant les établissements de Karamoko Diallo et d’Elhadj Oumar Barry, tous commerçants évoluant au marché de Madina, était en débat ce lundi, 10 juin 2019, devant le tribunal correctionnel de Mafanco. Le premier poursuit le second pour contrefaçon du thé vert Azwad, un produit dont il est l’importateur exclusif en Guinée. Cette audience a été consacrée aux plaidoiries et réquisitions, rapporte un journaliste que Guineematin.com avait dépêché sur place.

Comme celles précédentes, ni le prévenu, Elhadj Oumar Barry, ni leur avocat, n’ont répondu présent à cette nouvelle audience. Ce qui n’a pas empêché le tribunal de poursuivre la procédure en passant aux plaidoiries et réquisitions.

Dans ses plaidoiries, l’avocat de la partie civile, maître Alpha Boufalo Bah, a rappelé la genèse de cette affaire. « C’est une affaire de contrefaçon des produits du thé vert Azawad qui a été contrefait par des commerçants qui se trouvent au niveau de Madina, dirigés par Oumar Barry. C’est entre leurs mains qu’on a vu ce produit contrefait. C’est-à-dire que le « Thé original », dont la propriété était réservée à d’autres société, ils ont imité sa marque. Au lieu de thé vert Azawad, ils ont mis le nom thé original, et c’est seulement les noms qui diffèrent. Et, vu l’évidence, ils n’ont pas voulu comparaître. Ils sont venus une fois, deux fois ; mais, depuis, ils s’abstiennent de venir », a-t-il dit.

Rappelant que la contrefaçon est punie par la loi guinéennes et les conventions internationales, maître Bah a demandé au tribunal de rendre justice en condamnant le prévenu à un an de prison et au payement d’un montant de 10 millions de francs à titre de dommages et intérêts.

Dans ses réquisitions, le ministère public a soutenu également que le prévenu, Elhadj Oumar Barry, s’est effectivement rendu coupable de contrefaçon du thé vert Azawad. Il a demandé donc au tribunal de le retenir dans les liens de la culpabilité. « Il y a eu imitation des produits qui est bien établie, il y a eu contrefaçon. C’est une évidence. C’est pourquoi, nous demandons au tribunal de retenir Elhadj Oumar Barry dans les liens de la culpabilité et de le condamner à un an d’emprisonnement et au payement d’une amende de 10 millions de francs guinéens », a requis le procureur.

Le dossier a été renvoyé au lundi prochain, 17 juin 2019, pour décision être rendue.

Amadou Oury Touré pour Guineematin.com

Facebook Comments Box