Procès d’Elie Kamano et Cie : « nous pensons que nos clients seront remis en liberté demain »

L’artiste guinéen engagé, Elie Kamano, arrêté le lundi dernier, premier jour des manifestations contre un troisième mandat du président Alpha Condé

Le procès de l’artiste guinéen Elie Kamano et 26 autres opposants à un troisième mandat pour le président Alpha Condé s’est ouvert hier, mercredi 16 octobre 2019, au tribunal de première instance de Mafanco (Conakry). Mais peu après l’ouverture, l’audience a été renvoyée au vendredi, au grand dam des avocats de la défense, a appris Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

A leur arrivée au tribunal, les 27 prévenus ont affiché un mental fort et une détermination sans faille. Mais après leur identification, le procureur a sollicité le renvoi des débats à demain, vendredi. Une demande à laquelle se sont opposés les avocats de la défense, qui l’ont jugé inopportune. Malgré tout, le tribunal a accédé à la demande en renvoyant l’audience au 18 octobre. Me Alsény Aïssata Diallo, l’un des avocats des prévenus, espèrent que cette fois sera la bonne et que leurs clients seront libérés à l’issue des débats.

Me Alsény Aïssata Diallo, un des avocats de l’artiste Elie Kamano

« Nous pensons que demain on va en finir une bonne fois pour toutes avec ce dossier et que nos clients seront remis en liberté parce qu’ils n’ont commis aucune infraction. Vous avez vu, à Coyah ils ont libéré nos clients, à Dubreka aussi ils ont libéré nos clients, je pense que les magistrats qui sont là vont faire la même chose. Parce que ce qui reste clair, c’est que le mouvement en cours contre un troisième mandat est irréversible. Donc, ce n’est pas avec une main qu’on peut empêcher le soleil de briller », a déclaré l’avocat.

Elie Kamano et les 26 autres prévenus dans ce dossier ont été interpellés le lundi, 14 octobre 2019, première journée des manifestations appelées par le Front National pour la Défense de la Constitution pour barrer la route au changement de la Constitution voulu par le pouvoir et qui permettrait au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat. Ils sont poursuivis pour « attroupement illégal, troubles à l’ordre public… »

Alpha Fafaya Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 628124362

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